Je suis reparti en Argentine ! Bientôt le nouveau blog ...
__________________ENCORE ET ENCORE DES NOUVELLES VIDEOS ICI !! _______________Tour en moto à Can Pho, Prière des moines bouddhistes ...

mardi 16 mars 2010

Arrêt sur voyage à Hanoï

6h30 à Hué. L’œil pas net et le teint blafard, je monte dans le bus qui m’emmène à l’aéroport. J’ai choisi de monter d’une traite dans le nord, à Hanoï, et le billet d’avion que j’ai trouvé à 40 € me permet d’éviter un trajet de bus nocturne qui aurait forcément été pénible. Le vol est vite passé, à l’arrivée il fait très gris et pas bien chaud, c’est encore l’hiver alors que le soleil était écrasant à Saïgon.

Je monte dans une navette Vietnam Airlines, pour éviter les minibus qui rabattent les voyageurs vers des hôtels « pirates », c’est-à-dire des hôtels qui prennent le même nom qu’un hôtel réputé, détournent les clients grâce aux taxis, motos et minibus, et se débrouillent pour arnaquer autant que possible ceux qui sont tombés dans le panneau. Un jeune couple de français un peu râleurs discute du prix avec le chauffeur qui leur annonce 45 000 dongs. Je me suis assis sans rien demander, et il ne me fait payer que 35 000 dongs. Je n’ai pas tout compris mais cela me convient !

Le transfert de l’aéroport au centre de Hanoï est quasiment plus long que le vol. De chaque côté de l’autoroute, les images traditionnelles du Vietnam sont bien présentes : rizières, silhouettes au chapeau conique courbées en deux pour re-semer le riz, buffle massif tirant une charrue les pattes plongées dans la boue, vélos attendant à chaque coin de rizière … mais d’énormes poteaux publicitaires sont plantés ça et là, gâchant un peu le spectacle, et révélant le mouvement en avant du Vietnam. Après une traversée interminable de Hanoï, le bus arrive enfin dans le centre. Au coin d’une rue, je vois au moins cinq motos démarrer simultanément en trombe et se lancer aux trousses de notre bus, affamés par la perspective de décrocher un client. Je marche les 500 mètres qui me séparent de mon hôtel, dans une petite ruelle plein d’hôtels pas chers pour backpackers. Comme à Hué, j’ai choisi un pur, avec dortoir, bar, ambiance, et plein de gens à rencontrer. En fait c’est le même propriétaire australien qu’à Hué, je vise une valeur sûre.

Je m’écrase trois bonnes heures pour récupérer, et au réveil un américain de mon dortoir me signale que la bière est offerte sur la terrasse. C'est un argument de poids, la visite de Hanoï attendra, en plus il fait toujours mauvais et froid. Première journée passée donc à dormir et à enfiler des bières avec d’autres backpackers, ça fait du bien de perdre une journée de temps en temps.

Le lendemain, je m’offre une première balade rapide dans la vieille ville, ramification de petites rues bondées de petits magasins, avec motos roulant dans tous les sens bien sûr. Je me trouve un petit café avec une vue splendide sur le lac Hoan Kiem, et sa fameuse Tour aux Tortues en son centre, le temps d’en lire un peu plus sur Hanoï, et de réfléchir aux jours à venir puisque mon visa expire bientôt. Après un petit resto dans la vieille ville, et un poulet aux cinq saveurs à tomber par terre, je pousse ma balade vers le marché Dong Xuan, dans un énorme bâtiment, qui me fait immanquablement penser aux marchés d’Amérique du Sud, avec son organisation par type de marchandises, son bazar organisé, ses odeurs … ici c’est surtout le poisson séché et les crevettes séchées qui valent le détour.




Je remarque que je ne suis pas beaucoup sollicité pour acheter, et que les vendeuses ne sont pas très souriantes. Comme dans les rues d’ailleurs, on sent les gens assez peu chaleureux mais ils nous laissent tranquilles. En tout cas on est très loin des gens désagréables dont j’avais entendu parler. Dans le sud et le centre du pays, il y avait une vraie chaleur et une vraie gentillesse, mais plus d’insistance à essayer de nous vendre quelque chose. Une fois le marché arpenté dans tous les sens, je retourne au lac pour visiter le temple Ngoc Son, qui se trouve sur un petit îlot sur le lac. C’est bondé mais assez mignon, et on y trouve même une tortue géante empaillée. Le lac abrite-t-elle vraiment deux ou trois de ces tortues géantes, ou est-ce une légende savamment entretenue en introduisant ces tortues de temps en temps ? Comment peuvent-elles survivre dans ce lac en plein milieu urbain et pollué ?




Je poursuis ma balade le long du lac jusqu’au quartier de l’Opéra, et je passe au Centre Culturel Français puis à la Cinémathèque, dans le but de satisfaire ma faim grandissante de films. Je tombe mal, le programme est limité ces jours-ci. Au retour, la Tour aux Tortues et le temple Ngoc Son sont illuminés et irradient le lac. Soirée tranquille à l’hôtel, au rythme de la happy hour. Je rencontre un vieux backpacker britannique, qui continue à voyager, fréquenter les hôtels pour backpackers et les bars, malgré ses 68 ans au compteur. D’ailleurs il vient de traverser le Vietnam sur une petite moto, même pas peur ! Respect, j’espère pouvoir en faire autant à cet âge. Il m’accompagne pour un peu de gastronomie de rue, un magasin de casques la journée qui se transforme en barbecue le soir. Ça y est je suis un vrai froggie, j’ai goûté à mes premières cuisses de grenouille ! Une fois rassasiés, nous allons dans la vieille ville pour goûter à un rituel social très spécifique : le Bia Hoi Hanoi. Il s’agit de cafés locaux, agglutinés sur certains carrefours, où l’on peut boire de la bière fraîche et vraiment pas chère, et demander par une formule spéciale à ce que le verre soit rempli à nouveau. Assis sur une mini-chaise en plastique sur le trottoir, devant un café qui ne paie pas de mine, nous apprécions de partager cette tradition.

Le lendemain je prends mon temps pour émerger, et me dirige vers le Temple de la Littérature. A l’extérieur des écrivains, jeunes ou vieux en tenue traditionnelle, usent de tous leurs talents de calligraphes. A l’intérieur une succession de cours et temples, avec plaques gravées en forme de tortue, en l’honneur des brillants étudiants que le Vietnam a connus. Dans un des derniers temples, j’assiste à une démonstration de musique traditionnelle, avec des instruments hallucinants de complexité et de beauté, maniés avec talent par des vietnamiennes en tenue traditionnelle. Quelques statues imposantes de Confucius viennent compléter la beauté du lieu.




A la sortie des toilettes payantes, un jeune vietnamien veut payer pour moi, certes un montant dérisoire, mais je suis à nouveau scié par cette gentillesse spontanée, surtout qu’à la différence de niveau de vie s’ajoute celle de l’âge, c’en est presque gênant. Mais cela lui fait plaisir de voir un étranger, et de pouvoir discuter un peu en anglais. Je les cherche encore, les habitants désagréables de Hanoi !

Au retour du temple, je m’arrête à nouveau dans un Bia Hoi Hanoi, mais purement local celui-là, sans le moindre voyageur assis. Je ne déclenche pas plus de curiosité que ça, un vietnamien s’assoit à côté de moi et dit juste « Hello, how are you » pour rigoler, il ne sait pas dire plus que cela. Je fais remplir mon verre une ou deux fois pour être vraiment dans le coup, et constate que les deux hommes face à moi passent leur temps à trinquer, avant chaque gorgée en fait. C’est un petit détail qui s’ajoute à la tradition.




Je rentre à l’hôtel juste à temps pour la happy hour, et je fais la connaissance de trois français. Avec eux et quelques anglais et canadiens, je me laisse embarquer vers le Snake Village, divertissement très touristique proposé par l’hôtel. Nous sommes emmenés à l’extérieur de Hanoï, dans un restaurant spécialisé dans le serpent. On commence par manipuler des serpents vivants pour la photo, puis ils demandent à trois d’entre nous de tuer un cobra. La méthode est cruelle : le volontaire l’ouvre dans la longueur à l’aide d’un couteau, et extrait le cœur encore chaud et battant avec ses doigts, et l’avale d’un coup. Même sans cœur le serpent bouge encore. Ensuite nous avons tous droit à boire le sang et la bile (mélangés à de l’alcool), et toute une série de plats à base de serpent, arrosés de vin de serpent. Il faut reconnaître que c’est excellent. Une fois rentré à l’hôtel, j’évite de rester avec les français trop immatures, et vais plonger dans les bras de Morphée.

L’énorme inconvénient de cet hôtel, c’est que tous les matins la moitié des backpackers s’en va, pour un tour organisé ou ailleurs. Donc la moitié de mon dortoir fait du bruit à 7 heures le matin, et il n’y a pas moyen de dormir tard. Mais il y a de la rotation et de nouvelles têtes à rencontrer. Je fais la connaissance de Ann, australienne d’origine vietnamienne, et Paul, britannique qui s’en va dans quelques heures. Nous faisons un petit tour de ville et un petit resto, et je leur fausse compagnie à 14 heures. J’ai un guide particulier pour l’après-midi, en la personne de Thu, la jeune vietnamienne que j’avais rencontrée au Delta du Mékong au début du mois. Elle habite Hanoi et m’a proposé de m’emmener avec sa moto pour visiter la ville. Après quelques aller-retours entre une agence française qui doit étendre mon visa et mon hôtel, nous allons vers le Mausolée d’Ho-Chi-Minh. Son corps est conservé depuis sa mort, et n’est visible que le matin. On peut visiter aussi sa maison, son musée, et une petite pagode posée sur un pilier, au milieu d’un bassin. Au milieu du trafic incessant, elle m’emmène ensuite voir le lac Ouest, un énorme lac en pleine ville qui vaut le coup d’œil.




Thu me pose un tas de questions. Comme de nombreuses jeunes vietnamiennes, elle ne serait pas contre l'idée de se trouver un occidental, mais elle semble avoir mal cerné la différence d’âge et le décalage total. Merci pour la visite, mais on s’arrêtera là. Je rentre à l’hôtel et retrouve Ann pour la happy hour, décidément le fil rouge de ce séjour à Hanoi. Après un bon burger juteux sur la terrasse, qui me change des noodles et du riz, nous partons terminer la soirée dans un des rares pubs de la ville, accompagnés d’un très jeune néerlandais.

Le jeudi est très inactif, à part une tentative de visiter le musée de la Révolution, ratée pour cause d’horaires pas très pratiques au Vietnam. Je ne bouge pas beaucoup de l’hôtel, jusqu’au soir où revoilà ... Gabriela ! Je ne compte plus le nombre de fois où nous nous sommes retrouvés, depuis Valparaiso il y a trois mois. Son trajet en Asie du Sud-Est est exactement inverse au mien, nous devions forcément nous croiser quelque part. Je ne dirai jamais assez à quel point c’est bon de retrouver des amis de voyage, l’envie de nouvelles rencontres étant parfois émoussé par la fameuse et répétitive discussion introductive (« Where you‘re from, how long are you travelling for … »).

Le lendemain je pars visiter la Pagode aux Parfums avec Ann, et sans Gabriela qui veut se poser et n’a pas beaucoup de temps pour visiter Hanoi. La Pagode aux Parfums est un haut lieu de pèlerinage pour les Vietnamiens, c’est un temple en haut d’une montagne, accessible seulement par bateau. Comme d’habitude le bus vient nous chercher à l’hôtel, mais passe une heure à parcourir le centre pour récupérer tous les clients. Ce qui fait qu’une heure plus tard nous repassons devant notre hôtel, c’est assez énervant de se lever tôt pour perdre son temps à faire des ronds en bus. Quand nous quittons enfin le centre, nous nous arrêtons pour faire le plein. Forcément tous les occidentaux dans le bus soupirent d’un air de dire « Il aurait pu le faire avant » alors que les vietnamiens ne disent rien et n’y voient aucun problème. On voit immédiatement la différence de mentalité mais aussi, objectivement, une certaine immaturité du service au client dans les pays en développement.

Une fois le plein fait, nous démarrons par deux heures de bus, assez violentes sur la fin parce que le chauffeur et le guide ont l’air paumés et nous emmenés sur une route défoncée. Puis nous montons dans une barque en métal, propulsée par une femme qui rame à l’arrière, et une autre à l’avant qui a l’air de sérieusement souffrir à cause de l’effort et de la chaleur. Autour de nous des dizaines d’autres barques partent ou reviennent de la Pagode, c’est impressionnant. Une heure de balade sur la rivière, dans un décor magique fait de verdure et de montagnes rocheuses, sous un soleil écrasant et nous arrivons au débarcadère, pour découvrir un lieu à l’exploitation commerciale démentielle. Des restaurants alignés exposent leurs animaux qui pendent au bout de crocs de boucher, dont certains me paraissent être des chiens. Puis des étals pleins de babioles kitsch, avec des vendeurs donnant de la voix au micro, des centaines de visiteurs, un bruit infernal.




Nous déjeunons sans échapper au bruit, et c’est l’heure de monter au sommet. Je décide d’éviter la télécabine, et monte à pied malgré la chaleur et les avertissements du guide. Des centaines de marches, pas un mètre de montée qui n’échappe aux stands vendant à manger, à boire, de l’encens, des souvenirs tous plus kitsch les uns que les autres, des tapis pour dormir pour les pélerins fatigués, et beaucoup d’ordures partout. J’attire beaucoup de regards et de sourires, il faut dire que quasiment personne ne monte à pied, et qu’il y a très peu d’étrangers. Alors un étranger qui monte à pied, forcément ça se remarque. J’arrive enfin en haut, le tee-shirt trempé, et croise seulement deux ou trois personnes du groupe. En fait l’essentiel de la visite tient en une grotte immense, au fond de laquelle on trouve un autel avec Bouddha, et des pélerins aussi fervents qu’enthousiastes, essayant de capter les gouttes d’eau qui tombent de la paroi, gouttes forcément sacrées. Il faudrait que je me renseigne un peu sur le bouddhisme, comprendre de quoi il retourne, mais j’observe les vietnamiens depuis un mois dans les temples, et je peux difficilement m’empêcher de penser qu’ils ont une approche très matérialiste et peu spirituelle de leur religion, en apparence au moins : ils donnent de l’argent à chaque autel, chaque statue de bouddha, et espèrent avoir de la chance et une belle vie en retour. Cela semble vraiment s’arrêter à ça, et à part quelques secondes de prière les mains jointes devant Bouddha, je vois assez peu de vrai recueillement. L’expression « La religion est l’opium du peuple » paraît bien illustrer ce que je vois. Je redescends rapidement, à pied encore et accompagné d’une collègue du guide qui m’explique beaucoup de choses, suppléant ainsi à la nullité du vrai guide.




Je retrouve Ann et le reste du groupe en bas, et nous repartons vers la barque en défilant devant les étals et restaurants, essayant de savoir si certains animaux qui pendent sont des chiens ou pas. A nouveau sur le retour, des centaines de barques remplies de vietnamiens, et propulsées pour la plupart par des femmes qui ne ménagent pas leur effort. Deux heures de bus un peu moins pénibles qu’à l’aller, et nous retrouvons Gabriela et un allemand. Un petit resto français et au lit rapidement, ma montée à pied à la Pagode des Parfums en pleine chaleur m’a laissé un méchant mal de gorge.

Comme je le craignais, je me réveille bien malade, et je zone toute la journée autour de l’hôtel. Mais je confirme quand même mon inscription à la croisière de trois jours vers un de mes lieux mythiques absolus, la Baie d’Halong. Comme Ann et Gabriela y vont aussi, je renonce à l’idée d’y aller par moi-même et je choisis le tour vendu par l’hôtel, bien qu’ils vantent davantage le côté « grosse fête » sur le bateau et la plage privée, que la croisière elle-même. Cela sent à plein nez le « party boat » pour jeunes backpackers qui pensent plus à boire qu’à découvrir le pays, mais je veux éviter de me retrouver sur un bateau avec des quinquagénaires chinois, et je pars bien accompagné avec Ann et Gabriela. Donc c’est parti pour le « party boat » !

Le lendemain je me réveille presque aussi mal que la veille, et nous commençons par quatre heures de bus vers Ha Long City, sur une route assez défoncée et dans un paysage pas terrible. On passe devant des rizières, avec ses paysans courbés et ses bœufs rustiques et massifs qui labourent, mais ces rizières sont pavées de poteaux électriques et panneaux publicitaires. Le Vietnam change vite et perd de sa photogénie en de nombreux endroits. C’est seulement en arrivant à Ha Long City que la magie s’annonce, les rochers commencent à s’élever au-dessus de l’horizon. Ha Long City est laide, et le port est encombré de jonques chinoises qui font la croisière dans la baie, mais dès que nous embarquons dans notre bateau et commençons la croisière, l’attente est récompensée.
Lieu mythique n°8 et ultra-mythique n°1 atteint.




Malgré le temps gris, très fréquent ici, la beauté de ces rochers tombant à pic dans la mer est magnifique, le calme et la sérénité qui se dégagent de l’endroit sont impressionnants. J’ai rêvé de cet endroit pendant longtemps, surtout à travers certains films, et j’y suis. Comme tous les lieux mythiques enfin atteints, l’excitation n’est pas aussi forte que l’attente, j’aimerais réaliser que ça y est, j’y suis. Il faut dire que pendant une semaine à Hanoi, j’ai entendu trop de backpackers dire « je fais le tour à Halong Bay demain », le banalisant ainsi à mes yeux.

Mais je réalise quand même un peu, même beaucoup, et je profite de cette croisière très lente et calme. Je me retiens de prendre des centaines de photos, qui risqueraient d’être toutes identiques. Le bateau glisse doucement sur l’eau, et finit par mouiller l’ancre pour nous laisser partir en kayak. Je partage le mien avec Ann, qui ne m’aide pas beaucoup, et nous accostons longtemps après tout le monde devant une grotte à visiter. Nous nous engouffrons dedans, en maillot de bain, tongs et lampe frontale, et découvrons un petit bassin paradisiaque de l’autre côté. Retour encore plus difficile au bateau avec Ann qui pagaie de moins en moins, au milieu des ordures, tristement très nombreuses dans la baie. Après le dîner, la soirée commence sur le bateau. J’évite de joindre la table des deux guides, avec les jeunes écervelés qui assimilent la Baie d’Halong à une simple occasion de faire la fête, et discute avec un australien plus mûr et très sympa. Ann est au lit depuis longtemps, elle a récupéré mes microbes, Gabriela n’est pas beaucoup mieux depuis qu’elle a quitté le Laos pour le Vietnam. Comme je suis toujours assez malade et que les cabines sont une vraie invitation à s’y reposer, je finis par me coucher tôt après un coup d’œil aux rochers qui dominent le bateau dans l’obscurité.

L’œil encore plus vitreux et les bronches encore plus obstruées, je me lève volontairement à 6 heures, pour profiter de la quiétude et de la lumière spéciale du matin, malgré le plafond nuageux qui ne nous quitte pas. Malgré les dizaines de bateaux qui mouillent dans le coin, la sérénité et le calme sont encore plus forts que la journée, et permettent de vraiment s’imprégner des lieux. Nous reprenons la croisière assez tôt, le bateau glisse pendant une heure sur une mer d’huile et dans un calme absolu, et nous embarquons dans un petit bateau qui doit nous emmener vers une petite plage privée et paradisiaque. Ceux qui ne font que deux jours de croisière nous quittent là, ainsi qu’Ann qui est officiellement malade et rentre plus tôt que prévu à Hanoi. Notre petit bateau nous emmène pour deux heures supplémentaires de croisière, d’abord vers la sortie de la baie, bien plus agitée, puis vers la baie Lan Ha, une baie voisine au nom moins connu mais en fait plus belle que Halong. Nous passons devant des maisons flottantes de pêcheurs, et nous arrivons sur une petite plage coincée au pied d’un grand rocher, avec quelques huttes et installations rudimentaires.




Nous débarquons et passons là l’après-midi et la nuit, entre glandouille, activités nautiques, ping-pong, et descente de bières pour passer le temps. Le soir, le même groupe de jeunes « cool » se forme, ignorant superbement le reste du groupe. Phénomène que j’ai souvent observé ailleurs avec amusement et agacement. Ce n’est pas très grave, il y a d’autres gens très sympas et ouverts, une bande d’hollandais, un norvégien, le couple d’australiens, Gabriela, et d’autres. Mais l’immaturité et la mentalité bas-de-plafond des jeunes écervelés fait pitié.

Je me couche tôt sous la hutte, toujours bien malade, et passe une troisième nuit difficile de suite, ça commence à peser. Lever très tôt pour admirer la vue depuis la plage, et réaliser à quel point le lieu est unique. Un petit ping-pong matinal avec l’australien, le petit-déj’, et nous réembarquons dans le petit bateau-navette venu nous chercher. Nous refaisons donc toute la croisière en sens inverse, d’abord la baie de Lan Ha, puis celle d’Ha Long à bord du grand bateau qui glisse toujours dans un silence parfait.




Retour à Hanoi après quatre heures de bus. Ann est invisible, probablement au fond de son lit dans un autre hôtel. Et je sais qu’elle repart en Australie le lendemain matin. Je reprends péniblement possession de mon lit en dortoir, cela fait une éternité que je suis à Hanoi et dans cet hôtel pour backpackers, animé et convivial mais bruyant en permanence. Mon envie de prendre mon temps à Hanoï et de voyager plus lentement touche ses limites ici, mais je n’ai peut-être pas choisi le bon endroit pour me poser, bien que j’aime Hanoï et son vieux quartier.

Toujours malade, je repars me balader le lendemain, en empruntant des rues en bordure du vieux quartier, rues dépourvues de touristes. L’occasion de prendre de belles photos, dans des rues pittoresques remplies de commerces originaux. Je reviens dans le vieux quartier, et passe devant un petit temple blotti au fond d’une ruelle. Mon premier réflexe est de ne pas le visiter, j’en ai vu beaucoup au Vietnam, des plus grands et des plus beaux. Mais pour une raison que j’ignore moi-même, j’entre quand même dans cette ruelle pour le visiter. Je commence par entendre de la musique, puis je vois une cérémonie à l’intérieur, une femme qui danse et des gens assis autour d’elle. Je reste à l’extérieur, à quelques mètres de la porte pour ne pas déranger, essayant d’y voir plus clair. Cette femme qui danse distribue des billets de banque aux gens assis dans le temple, elle porte de somptueux habits de cérémonie. Elle me voit à l’extérieur et me fait signe d’entrer, me montrant les billets de banque. Les gens assis me font signe aussi pour me convaincre d’entrer, je ne rate pas une occasion pareille. Je m’assieds légèrement en retrait dans le minuscule temple. A peine assis, la femme qui danse me tend des billets, que j’accepte avec un peu d’hésitation. Le montant n’est pas énorme mais pas ridicule non plus, supérieur aux billets que je vois glissés d’habitude dans les boites d'offrandes. Heureusement un jeune vietnamien parle un peu anglais et m’explique de quoi il s’agit : la femme représente un ange. Lorsqu’elle s’arrête de danser et change de tenue cérémonielle, aidée par deux hommes accroupis de part et d’autre, cela représente un ange qui s’en va et un autre qui arrive. Il poursuit son explication en me disant que je suis un homme chanceux, que l’ange l’a vu et m’a invité à venir pour cette raison. Alors que d’autres étrangers curieux passés quelques minutes avant moi n’ont pas été invités à entrer. Je suis chanceux parce que je suis passé au bon endroit au bon moment, et l’argent qu’elle donne à chaque personne est de l’argent porte-bonheur.

J’ai beau être très cartésien, et peu perméable aux croyances, j’ai envie de le croire quand il me dit que je suis chanceux : je suis entré dans ce temple alors que je n’en avais pas envie, et plus largement la chance ne m’a pas quitté depuis que j’ai commencé à préparer ce voyage, sur des détails comme sur des choses très importantes.




Chanceux ou pas, je profite de cette petite immersion culturelle privilégiée et observe le rituel : à gauche de l’autel, quelques musiciens qui jouent inlassablement le même morceau, très beau d’ailleurs ; sur l’autel, de part et d’autre de la femme-ange, deux hommes qui l’aident à changer de tenue entre deux danses (et prennent leur part de billets), et devant l’autel, assis, les chanceux autorisés à rester. L’ange démarre une danse, tenant des petits bâtons enflammés dans les mains, demande à quelqu’un de prendre un plateau de fruits et de les répartir dans les sacs plastiques déjà pleins de nourriture, puis nous jette de pleines liasses de billets, certes d'un montant faible mais le total commence à chiffrer. Ou elle s’adresse à quelqu’un en particulier et lui demande de venir chercher sa part de billets, à moi entre autres. Puis la danse s’arrête, elle quitte sa tenue pour une autre couleur, au moins aussi prestigieuse, et recommence à danser, et ainsi de suite. Parmi les « spectateurs chanceux », deux petites vieilles au visage rabougri qui semblent faire la loi ici. Comme je vois que l’atmosphère est détendue malgré la solennité de la cérémonie, que l’on m’autorise à prendre des photos, je me déplace sur le côté droit pour prendre une photo des musiciens, et je me fais vivement rabrouer par une des deux petites vieilles. Je reprends ma place tout penaud et range mon appareil, mais plus tard la petite vieille m’encourage à prendre une photo, à un moment ni plus ni moins solennel que celui où elle m’a rabroué. Plus tard elle rabroue une jeune vietnamienne qui envoyait un texto, mais s’autorise elle-même à allumer une télé qui traîne là, près de l'entrée.

Je me demande qui est cette femme-ange, d’où vient tout l’argent et la nourriture qu’elle distribue. Peut-être est-elle une dame riche qui s’offre le luxe de jouer aux anges, et que l’assistance joue le jeu à la fois par croyance en la chance et pour ramasser quelques biftons. Et quel est le lien avec la philosophie bouddhiste, puisque l’on vénère davantage la femme-ange que la statue de Bouddha juste devant elle ? Pendant que j’essaie de comprendre, les liasses s’amassent, les sacs de nourriture se remplissent (j’ai le droit à quelques fruits dans un petit sac), les tenues magnifiques et les danses se succèdent. Au bout d’une bonne heure, voyant que je n’ai plus rien à découvrir, je finis par m’en aller, gentiment salué par les autres spectateurs chanceux. Au retour je m’arrête à un Bia Hoi Hanoi sur mon carrefour préféré du vieux quartier, pour boire une bière fraîche et discuter avec quelques hollandais, et je rentre à l’hôtel, tout content de ma petite expérience culturelle.

Le lendemain n’est pas bien productif, je récupère enfin mon passeport et mon extension de visa, et je peux enfin me décider à quitter Hanoi, et l’hôtel qui commence à me sortir par les trous de nez. Je vais dire au revoir à Gabriela, coincée dans sa chambre d’hôtel pour cause de mauvais diagnostic médical, et achète mon billet de bus pour une étape qui s’annonce haute en couleur, en authenticité : le nord du Vietnam, à la frontière chinoise.

Terminé l’arrêt sur voyage, adieu Hanoï !
-
-

19 commentaires:

  1. Hello Nico !
    Rien qu'à la lecture, on sent que le "rythme" du "nord" est différent de celui du "Sud" du Vietnam.
    En passant, si tu as envie de glander un peu, clique sur mon nom et tu verras notre petit site pour le mariage le 19 juin.
    Et laches pas pour ton blog :)

    A +

    RépondreSupprimer
  2. Waow! quelle étape encore une fois!! Même si mes commentaires se font plus rares, je suis toujours ton parcours avec assiduité.
    Alors: Amérique du sud / Asie du Sud Est, ton coeur balance ?

    RépondreSupprimer
  3. au fait, es tu sur de ne pas t'être fait arnaquer:35 000 dongs pour toi et 45 000 dongs pour un couple de français ?
    En tous cas , tu nous as fait languir pour cette nouvelle page.on l'apprécie que d'autant plus!
    Bravo et merci.
    dad

    RépondreSupprimer
  4. Étape très arrosée a la bière ! Mais tu n'es pas un jeune ercervele de back peakers.
    Super récit ou encore tu nous fait partager, même ressentir, les émotions du voyage.

    RépondreSupprimer
  5. Ah enfin! je commençais à être en manque de mon voyage hebdomadaire par Nico interposé. Quel pays fascinant apparemment. Et puis voir un ange, ce n'est pas donné à tout le monde.

    RépondreSupprimer
  6. Bien le bonjour Nico !

    Oui, bien sympas & vivants ces p'tits articles ! Quel dommage pour toi par contre, que tu ais été malade pour ton premier "lieu ultra-mythique" !! Dommage pour la grisaille aussi ; ce sont des lieux - comme tous ceux qu'on a tendance à idéaliser -, que l'on s'imagine découvrir sous le soleil & la belle lumière d'un ciel bleu lumineux...

    Je comprends, moi qui n'y connait rien non plus en matière de bouddhisme, toutes les questions que tes expériences culturelles peuvent susciter, tiens ! C'est que l'on associe bouddhisme à "moines bouddhistes" je pense, & donc à renoncement matériel & à "élevation de l'âme" par la méditation... C'est sûrement aussi restrictif que si on résumait nos religions judéo-chrétiennes aux moines & autres soeurs cloîtrées des monastères, je suppose...

    Pour en revenir à tes retours précédents : marrant comme tu as l'air surpris que j'aie pu rêver de ton TDM. Bah, me connaissant, ça n'est pas si étonnant en réalité, d'autant que forcément à la lecture de ton blog, on ne peut qu'y penser (parce que bon, parfois, y'a aussi les rêves pour lesquels on se demande d'où ils peuvent bien sortir. Cette nuit par exemple, je rencontrais d'anciens camarades de classe du collège & l'un d'eux notamment, me racontaient ses déboires sentimentaux de sa vie d'adulte. Va comprendre d'où ça vient !!!??!) Bref, "ça me travaille" n'est pas le mot, mais un voyage autour du monde, c’est tout de même une aventure ! Une entreprise qui me semble à la fois admirable & belle, c’est pourquoi j’ai plaisir à te suivre virtuellement. On en a tous rêvé, mais peu ont eu l’audace de le faire.
    Pour ma part, depuis que j’ai entamé un voyage intérieur au pays de la procréation, je vais de découvertes en surprises, d’étonnements en naïve admiration, mais aussi d'inquiétudes en vertiges. C’est dingue comme un fait si naturel & primitif puisse devenir, vu de l’intérieur, un événement « extra-ordinaire » !! Bref, je ne sais pas dans quelle direction va me mener ce chemin, mais ce sont là d’autres projets qui me semblent aujourd’hui, bien peu compatibles avec une expédition telle que la tienne.

    Aller Nico, bonne route à toi où que tu sois, pis comme dirait Rom' : nan, ne lâche pas ton blog !!!

    RépondreSupprimer
  7. Salut Nico,

    voilà enfin mon manque assouvi : Quelle cruèle technologie te fait défaut alors que tu attends ta dose du Lundi matin mais que cette dernière se fait attendre ?

    bref aujourd'hui tout va bien, ça doit être un effet tertiaire des premiers jours printanniers qui s'offrent à nous. L'hiver a été long, n'a battu aucun record de sévérité, mais a vraiment été long avec beaucoup de neige et même encore la semaine dernière dans certaines régions.

    Je remarque de nouveau une magnigique étape avec une démistyfication de plus. Je pense à ce titre que la place des médias n'y est pas pour rien : on voit des images tellement magnifiques à la télé que la réalité en pêche un peu. Ce qui est dommage, c'est que croulant sous la profusion de ces images extraordinaires, elles se dévalorisent, et plus personne finalement ne leur donne d'intérêt à leur juste valeur (je pense aus années de travail parfois nécessaires). Surinformation et désinformation ... Vaste sujet !

    Pour la religion, Joker, j'aurai trop envie d'être acerbe et de glisser dans la critique facile. Mais globalement crois-tu que le niveau de méditation ou de psychologie du culte sois lié au niveau de vie tout court ?

    Quelqu'un qui se bat chaque jour pour remplir son assiette va plus facilement se signer de croix à chaque carrefour, embrasser une icone pour une oui ou pour non, ou jouer le jeu des offrandes dès que possible, mais aura probablement plus de difficultés à s'élever vers une réelle philosophie de vie sincèrement dématérialisée. Autrement dit il faut avoir suffisamment d'argent dans la vie pour pouvoir s'en foutre et s'en détacher, parce que quand tu souffres d'en manquer ... C'est pas la même histoire !

    Quid ?

    Bises
    Bru

    RépondreSupprimer
  8. Salut Nico,

    après un mois de voyage, je comprends bien ce que tu veux dire par les groupes de jeunes immatures fêtards ;-). Parfois, ça gâche un peu l'ambiance.

    L'Art Factory était génial, merci pour ton conseil.

    Encore un super billet, qui me projette dans quelques mois. J'attends la suite avec impatience !

    Bises
    Eva

    RépondreSupprimer
  9. @Rom' :
    yep c'est beaucoup plus touristique, un peu moins chaleureux, mais j'ai aimé autant.
    Je suis allé jeter un coup d'oeil au blog, c'est sympa ('spèce de geeks !). Mais je comprends pas le premier cadre de la page Hébergement ...
    @ +

    RépondreSupprimer
  10. @Jérém' :
    Je peux pas encore dire, l'Amérique du Sud reste gravée là. Mais l'Asie a le mérite d'être plus reposante, parce que très sûre.
    A voir à la fin, mais mon envie immédiate est de retourner en Amérique du Sud.
    @ +

    RépondreSupprimer
  11. @Dad :
    45000 chacun, le vrai prix en plus.
    J'ai remarqué qu'en vous faisant languir comme ça, j'avais plus de commentaires, et plus longs. Donc je vais peut-être recommencer ...
    merci & @ +

    RépondreSupprimer
  12. @Fluck :
    La bière est un peu lourde, bonne pils amère de base, mais comme elle est pas chère.
    Non je ne suis pas un jeune backpacker écervelé, mais peut-être aussi que je vieillis ?
    @ +

    RépondreSupprimer
  13. @Fred :
    Ben qu'est-ce qui t'arrives, t'es seulement en 5e position des commentaires ! Tu faiblis.
    Oui c'est un beau pays, dont je suis sorti depuis un moment déjà, le blog est TRES en retard. Ce qui suit est encore dix fois mieux !!
    @ +

    RépondreSupprimer
  14. @Céline :
    La grisaille est très habituelle dans la Baie d'Halong, seulement 50 jours de soleil. Donc si on est prévenu, on n'est pas trop déçu ... sauf que deux jours avant ils ont eu un temps parfait.

    Niveau bouddhisme, c'est vrai que je m'attendais à autre chose. Mais j'adhère assez au commentaire de Burns juste en dessous du tien, le niveau de vie explique bien des choses.
    Le Laos apporte une touche très différente, à suivre ...

    Félicitations pour le coup de la procréation, j'ai envie de dire bien ouéj' ! Tu ignores dans quelle direction va te mener ce chemin ? ben un petit colis à la sortie, en principe, non ? C'est pour quand ?

    Non je lâche pas, je remonte lentement la pente raide du retard, mais c'est dur.

    biz

    RépondreSupprimer
  15. Je prends connaissance du commentaire suivant du fait !
    Ouaip... c'est un point de vue, qui renferme probablement une part de vérité en effet.

    Un petit colis oui, sauf que c'est à ce moment-là que tu rentres dans une "autre dimension", pas que tu en sors !!
    Encore un petit mois sinon, pour répondre clairement à la question du "quand" : atterrissage prévu le 13 avril.

    Bises & à bientôt !

    RépondreSupprimer
  16. @Burns :
    Je savais évidemment que la Baie d'Halong était très touristique, normal, et qu'elle était très sale. En fait si je n'avais cédé à la tentation de suivre Ann et d'emmener Gabriela, j'aurais concocté un tour plus sympa dans les baies voisines, plusieurs jours, avec trek sur une île. Mais il y a des moments où on veut absolument profiter de la compagnie d'ami(e)s de voyage, au lieu de faire sa propre route. Compréhensible mais ça se fait souvent au détriment de choix de vrai voyage.

    Pour la religion, eh ben évidemment, 100% d'accord. Au risque de passer pour un coco, je citerais volontiers Karl Marx "La religion est l'opium du peule". Au Pérou et en Bolivie, de nombreux locaux font un signe de croix au début d'un trajet en bus, parce que le risque d'accident est très important, surtout sur des routes terribles de montagne, avec vieux bus pourri, vide vertigineux à 1 mètre de la roue, et chauffeur inconscient qui ne veut pas ralentir. Tu comprends qu'ils se rattachent à Dieu pour repousser la fatalité ...
    biz

    RépondreSupprimer
  17. @Eva :
    ça gâche un peu l'ambiance ? faut juste les éviter, sauf quand le seul hostel pour backpackers correct dans la ville est un "party hostel". J'en ai choisi 2 volontairement à La Paz et Cuzco, parce que je ne savais pas où aller et qu'ils offraient un confort génial à tout petit prix.
    Hein qu'il est génial le Art Factory ! Régalez-vous, l'Argentine compte parmi les meilleurs hostels pour backpackers, les plus chaleureux pour trainailler, rencontrer des gens
    mais de rien. Les bonnes adresses de backpackers sont faites pour être partagées, elles prennent une place énorme dans le plaisir qu'on a d'être dans un endroit, et permettent de rencontrer les autres voyageurs, qui comptent pour moitié au moins dans les souvenirs de voyage. N'hésite pas à me demander d'autres conseils, mais un peu à l'avance parce que je suis moins connecté en ce moment.
    Et ne te projette pas trop vite en Asie, mais profite de America del Sur, elle te manquera à mort quand tu la quitteras !
    Allez je file lire ton blog, pas encore eu le temps !

    RépondreSupprimer
  18. @Céline :
    le 13 avril ? ça chauffe alors !! la pêche, tout se passe bien ?
    allez, file t'acheter une barquette de fraises ;-)

    RépondreSupprimer
  19. @Nico : Le premier tableau d'hébergement ? Ce sont les logements disponibles sur place, mais il est vrai que la plupart sont déjà pris. On va peut-être le retirer dans ce cas-là...

    Bonne suite de voyage!

    RépondreSupprimer

Merci d'utiliser l'option Nom/URL et non Anonyme, pour renseigner ton nom ;-)