Je suis reparti en Argentine ! Bientôt le nouveau blog ...
__________________ENCORE ET ENCORE DES NOUVELLES VIDEOS ICI !! _______________Tour en moto à Can Pho, Prière des moines bouddhistes ...

samedi 20 mars 2010

Montagnes, Minorités, Marche, Moto, c’est le nooord du Vietnam

Tôt le matin, je quitte enfin ce Hanoi Backpackers Hostel que je ne supporte plus alors que j’y étais bien au départ, et une moto m’emmène loin, très loin du centre, vers un départ de bus dans un quartier populaire et très sale. Mon petit sac sur le dos, mon gros sac entre le guidon et mon chauffeur, c’est parti pour dix minutes d’équilibre instable dans la circulation chargée d’Hanoï. Je sens que j’ai encore ferré le plan foireux en réservant ce bus, mais le train était plein et c’est ce qui fait un vrai voyage, ces trajets un peu incertains où l’on est le seul étranger. Je sens aussi que j’ai été bien floué dans l’histoire, l’agence s’est pris une commission énorme sur le coup. Enfin bon, ça reste moins cher que le train, et je veux quitter Hanoi au plus vite pour y être resté trop longtemps.

Je reprends donc la route seul, cela me fait un peu bizarre puisque j’ai passé plusieurs jours avec Ann et Gabriela. Le paradoxe du voyage solitaire : on est content d’être seul pour rencontrer plus de gens, et l’on se sent un peu perdu lorsque l’on quitte un(e) ami(e) de voyage avec qui ça avait bien collé. On s’habitue vite au plaisir de passer son temps avec quelqu’un, d’avoir toujours quelqu’un qui demandera ce que l’on fait, qui proposera une activité ou une visite. Et pourtant en voyageant seul, on renonce à ce plaisir la plupart du temps, la majorité des rencontres étant agréables mais très temporaires. Parce que la liberté et l'absence de concessions passent avant tout. Et parce que le voyage consiste à aller de l'avant et découvrir, sans se brider par la compagnie distrayante et sécurisante d'un autre voyageur.

Ma destination : les montagnes du nord, près de la frontière chinoise. D’abord Lao Cai, sorte de hub local pour les trains et bus, puis Bac Ha. J’irai après à Sapa, la destination reine et très touristique de cette région. Les hôtels proposent tous un tour organisé vers Sapa au départ de Hanoï, mais je veux voir Bac Ha d’abord, y aller par moi-même et m’organiser sur place, la seule vraie façon de voyager finalement. Sauf lorsqu’un trek est difficile à organiser, ou que l’on veut gagner du temps, ou que l’on a un besoin impératif de rencontrer du monde.

Je monte donc dans le bus, très correct pour un bus non touristique et rempli à moitié, pour neuf heures de bus. Comme je m’y attendais, je suis le seul étranger. Le bus s’arrête à midi dans un resto très couleur locale qui ne m’inspire pas, surtout après avoir vu les toilettes. Tant pis je déjeune d'un paquet de chips, ce ne sera ni la première ni la dernière fois. Nous arrivons finalement en fin d’après-midi à Lao Cai, et je trouve un tout petit hôtel devant la gare. Le jeune gérant parle un anglais parfait, la chambre est nickel, et il y a le wifi. Le rêve inattendu pour une ville si peu touristique où quasiment aucun voyageur ne dort. Et c’est ça qui est bon, s’arrêter une nuit dans une ville non touristique, se trouver un petit hôtel tranquille, et voir défiler les autres voyageurs et touristes dans leurs tours organisés.

La nuit est courte, je dois prendre le bus à 6h30. Mais aucun problème pour se lever, à 5h la place grouille déjà d’activité, de bus qui font tourner le moteur et de touristes qui sortent du train de nuit. Je marche vers le terminal de bus et j’échappe aux jeunes arnaqueurs qui essaient de me pré-vendre un ticket au double prix. Comme le guichet ne me vend pas le ticket, c’est un peu difficile, je n’arrive pas à distinguer l’assistant du bus des arnaqueurs, mais je m’en tire quasiment au bon prix.

Deux heures et demie de bus dans les lacets, en montée continue, et nous arrivons de bon matin à Bac Ha, petite ville de montagne sous le soleil et très calme. Le temps de prendre ma chambre désuète dans un petit hôtel et de terminer ma nuit, je vais me balader en ville et je me demande instantanément ce que je suis venu faire là. Le Lonely Planet dit bien que c’est l’équivalent de Sapa en moins touristique, et un bon endroit pour se reposer, mais là quand même c’est très calme. Je tente une prise d’information dans un hôtel qui affiche la liste des treks avec guide, mais le réceptionniste se contente de me montrer une carte et me dit clairement qu’ils ne vendent aucun trek. Dans mon hôtel c’est pareil, ils font la publicité de treks qu’ils ne veulent pas vendre ! Je vais déjeuner dans le seul restaurant ou presque, et découvre avec plaisir qu’il y a un ou deux couples de voyageurs dans le patelin. Le paradoxe de celui (moi en l’occurrence) qui se veut vrai voyageur autant que possible : sortir (un peu) des sentiers battus, mais se rassurer en y trouvant d’autres voyageurs.

Je me rends compte qu’il y a beaucoup de français, dont un couple avec deux jeunes enfants. Voyager avec des enfants au Vietnam, et dans certains endroits moyennement touristiques, il faut le faire, ne serait-ce qu’au niveau de la nourriture et des transports. Je discute avec un autre couple de français sans enfants, qui est là depuis deux jours, ils me disent qu’aujourd’hui la ville est animée.
« Ah bon ? pourtant je me sens bien seul, et là tout de suite je ne vois pas un chat sur la place centrale.
- Oui mais jeudi c’était pire. On a failli repartir immédiatement.
- Ah parce que pire c’est possible ?
- Humm … oui. »

Finalement ils me racontent avoir sillonné les routes de montagne alentour en scooter, pendant deux jours. Ils m’expliquent un peu les possibilités (facile, il y a seulement deux routes qui sortent de la ville), et me confirment que le marché du dimanche matin, le lendemain donc, est une vraie raison de venir à Bac Ha. Rassuré, j’enfile mon assiette de noodles, pour ne pas changer, et je file louer une moto dans mon hôtel. Ça ils veulent bien faire, ouf ! Le Lonely Planet précise quand même que cet hôtel est le meilleur tour-opérateur de la ville, j’imagine l’asthénie des autres.

Je chevauche mon petit scooter manuel, la banane au visage et le casque très haut perché sur ma grosse tête, et je pars sur une petite route sinueuse de montagne, essayant d’éviter les nids-de-poule. Ça monte vite, je découvre rapidement un paysage de montagnes raides, plutôt brunes que vertes, et embrumées malgré le soleil écrasant. Un peu l’image que j’ai de la Chine en fait, une montagne qui reste majestueuse mais pourrait être plus esthétique. Mais les rizières, omniprésentes, sont là pour apporter une vraie beauté au lieu. Pas un mètre carré n’est oublié, toute la montagne est utilisée sauf les pentes vraiment trop raides. Et de belles teintes jaunes ou rouges ocre viennent nuancer ça et le brun dominant de la terre. Rapidement je croise des femmes issues des minorités ethniques, qui sont LE leitmotiv du tourisme dans cette région. Leurs tenues sont magnifiques, colorées, mais très lourdes à porter.




Je traverse quelques villages, attire tous les regards sur mon passage, vois de nombreuses tables de billard sous de vieilles cabanes au bord de la route, et arrive à Can Cau, réputé pour son marché du samedi. J’arrive un peu en retard, ils remballent tous la marchandise. Mais même trop tard je suis frappé par l’exotisme du marché : petites installations de bois sur une plateforme terreuse surplombée par la montagne, femmes en tenue traditionnelle, vaches qui se promènent en liberté sous les bâches. Certaines femmes reprennent la route à pied, avec les enfants pour certaines, d’autres attendent leur homme qui vient les chercher en scooter (même à deux sur un scooter, il reste de la place pour trois sacs de riz et deux sacs de légumes). Un bus arrive, immédiatement assailli par une dizaine de femmes et leurs lourds sacs de marchandises, et reprend la route, bondé à l’intérieur et sur le toit.




Je fais quelques aller-retours sur la route, pour prendre de belles photos et observer les familles qui s’engagent sur les chemins de montagne pour rentrer à la maison après ce marché sûrement lucratif. Je poursuis sur la petite route de plus en plus belle, passe un col, et descend vers la petite ville de Sima Cai, la dernière avant la frontière chinoise. Le plein d’essence pour un prix dérisoire, et je repars en sens inverse, m’arrêtant tous les cent mètres pour prendre une photo. Souvent dans un virage, des petites filles en tenue traditionnelle me font signe de la main et me lancent des Hello avec un grand sourire. C’est simple, je-ne-m’en-lasse-pas.

Je reviens à Bac Ha et m’arrête rapidement dans un petit palais à visiter, avec documents français d’époque expliquant l’importance de la région et le profil sociologique des minorités ethniques. Je fais quelques tours en ville, m’incruste dans une cour d’école où est donné un spectacle de chant. Désolé, mon intention n’était pas de détourner l’attention des élèves spectateurs du spectacle, c’est eux qui m’ont regardé ! Comme j’ai encore une heure, je prends l’autre route qui sort de Bac Ha vers le village de Can Pho, et tombe encore sur un petit miracle de beauté : un village authentique, peuplé par une autre minorité avec d’autres tenues tout aussi belles. Des rizières plus colorées et magnifiquement empilées, un petit garçon sûr de son autorité qui chevauche un buffle d’une saleté impressionnante, des femmes qui rentrent des champs avec une énorme botte sur le dos, de petites maisons précaires en matériaux naturels. Je traverse le village, m’engage dans les lacets qui le surplombent, et je ne résiste pas à l’envie de tourner une petite vidéo sur le scooter.




Je photographie un garçon et une fille qui ramènent leurs buffles, il fait le show devant l’appareil et elle se cache. Je passe le col, observe le retour des champs des paysans, femmes dans leurs tenues traditionnelles et hommes dans des tenues banales. Tout ce spectacle est baigné par le soleil rougeâtre atténué par la brume omniprésente. Une carte postale absolue, un lieu magique gravé là, juste derrière mon front.




Je redescends par les lacets et rentre à Bac Ha pour rendre le scooter. Je repars au même restaurant, sur la grande place face à l’hôtel, et découvre qu’il y a de plus en plus de voyageurs dans le patelin. En mangeant je fais la connaissance de Nikki, américaine au sourire large comme ça qui voyage trois mois en Asie du Sud-Est. Forcément nous parlons voyage, et comme elle a aussi l’Amérique du Sud qui palpite à la place du cœur, la discussion ne tarit pas. Nous prévoyons de nous retrouver au fameux marché du lendemain, dès 7h pour échapper à la horde de touristes qui viendront en bus sur une matinée. L’afflux de voyageurs ce soir s’explique simplement par ce marché.

Je commence à arpenter le marché à l’heure prévue, après un petit-déj’ à la terrasse du même restaurant, qui commence à bien me connaître. La place est déjà noire de monde depuis un bon moment, surtout traversée par les femmes des villages alentour, en tenue traditionnelle et portant une lourde hotte de marchandises, soit des légumes soit de la marchandise pour touristes. Je découvre un marché plus grand que je ne l’avais imaginé et fourmillant de vendeuses, locaux et touristes. Mi-exotique, parce qu’il y a des secteurs du marché qui valent le coup d’œil, et mi-touristique par rapport à celui de Can Cau vu la veille. Je fais un premier tour rapide et croise Nikki qui a raté son réveil. Nous reprenons une visite plus lente, les yeux grand ouverts face à toutes les curiosités. D’abord la partie « restaurants » sous les baraquements en bois, où les locaux sont plongés dans leur bol de riz ou leur soupe de noodle.




La partie boucherie, où l’on voit absolument toutes les parties de tous les animaux, notamment des têtes de cochons déjà bien entamées mais reconnaissables par l’oreille et le bout de groin qui restent étalés pour le plaisir des mouches. Des légumes exotiques et inconnus pour ma part, des vêtements, des accessoires en tout genre pour la maison ou l’agriculture. Nikki et moi savons que la partie la plus exotique est le marché aux animaux, il faut trouver un guide vietnamien anglophone pour savoir où il se trouve, et nous déchantons rapidement. Un endroit exigu et bondé de monde, locaux exclusivement. Des cris d’animaux et notamment de cochons fourrés sans ménagement dans des sacs. Des volailles écrasées dans de petites cages, deux chèvres qui se pressent contre un mur pour essayer d’échapper aux mains qui les palpent et les auscultent. Encore des cochons qui crient. Et des chiens, très nombreux. Des adultes et des chiots, attendant au bout d’une laisse d’être vendus. Eux sont calmes, mieux traités que les cochons et ignorants de leur sort prochain. Sauf un chiot qui hurle parce qu’un acheteur potentiel lui palpe le ventre pour évaluer son gras. J’avais commencé à voir que des chiens pouvaient être mangés au Vietnam, notamment en allant à la Pagode des Parfums depuis Hanoi, mais je n’imaginais pas que dans certains endroits leur commerce pouvait être aussi banalisé. On ne sait plus bien s’ils sont parfois traités comme animaux domestiques, ou uniquement comme future nourriture. Mais je n’ai jamais vu autant de stress animal.




Nous revenons à la partie plus traditionnelle du marché, errant inlassablement dans les allées à la recherche d’une découverte culturelle et d’une belle photo à prendre. Un dernier déjeuner, toujours au même restaurant, et nous trouvons avec un peu de mal le bus qui va nous ramener à Lao Cai. Bus très local, très chaotique, mais au juste prix. A destination, le chauffeur nous facilite la tâche en nous déposant devant un mini-bus qui part à Sapa. L’autre destination des montagnes du nord, très touristique mais immanquable pour ses possibilités de trek dans les rizières et les villages.

Pendant une heure de trajet assez chaud, le chauffeur faisant crisser les pneus dans chaque lacet, nous sommes entassés comme j’ai pu l’être au Pérou, et les deux petites vieilles engueulent l’assistant parce qu’il nous a fait payer un peu plus cher. Jouissif d’assister à ça, mais ça ne nous rendra pas notre argent. Nous arrivons en plein nuage et en plein froid à Sapa. Nous écartons rapidement la horde de rabatteurs qui nous proposent leur hôtel, et nous marchons vers Pinocchio Hostel. Nous sommes marqués à la culotte par une horde de femmes Hmong dans leurs tenues traditionnelles, qui cherchent à nous vendre leur marchandise. Elles sont très fines, commencent à sympathiser en posant beaucoup de questions sur qui nous sommes. Nous ne sommes pas dupes, mais pour rester gentils et ouverts il faut bien répondre aux questions (Comment tu t’appelles, quel âge tu as, d’où tu viens). Et nous découvrons au passage qu’elles parlent bien anglais, malgré leur mode de vie traditionnel dans les montagnes. Comme Nikki se se départ pas de son sourire et de sa gentillesse, forcément toutes les femmes rappliquent et nous escortent jusqu’à l’hôtel, glissant à la fin « You buy from me ? ».

On nous donne une chambre parfaite pour un prix dérisoire, et le temps de traîner à la réception pour consulter nos mails, nous découvrons que toutes les femmes qui nous ont escorté nous attendent encore devant l’hôtel. Un seul objet vendu suffirait à gagner leur journée, donc elles sont prêtes à tout. La gérante de l’hôtel nous propose habilement un de ses treks pour le lendemain, nous sommes pris par la flemme de faire le tour des agences et nous signons. Nous sortons de l’hôtel et sommes illico escortés par cinq femmes et leurs hottes. Je tourne la tête vers un café, et alors que revoilà … les quatre hollandais rencontrés sur le tour de la Baie d’Halong. Je ne peux pas dire que j’avais fait intimement connaissance avec eux, mais ils étaient vraiment très sympas et je les avais revus à l’hôtel à Hanoï. Et ça me fait vraiment plaisir de les recroiser ici, mais ils quittent Sapa dans une heure. Le temps de discuter avec eux dans le café, nous voyons que les femmes Hmong ont lâché prise et n’attendent plus dehors (ou ont trouvé un autre touriste dans la rue à harceler). Nous remontons jusqu’à Baguette et Chocolat, un restaurant au nom très prometteur qui a été à la hauteur avec ses pâtisseries à tomber par terre.

Petit arrêt dans une galerie de photographies splendides prises dans les villages alentour (et qui me donnent bien des idées), léger repos à l’hôtel, et nous ressortons dans un petit restaurant. Sapa a beau être touristique, il faut reconnaître qu’on s’y sent bien, et que la plupart des restaurants savent recréer l’ambiance montagnarde typique, avec ses décors de bois, ses feux de cheminée et ses intérieurs cozy. Après ce restaurant délicieux, je laisse Nikki rentrer seule pour faire un petit tour de ville et traquer les belles photos de nuit. Pourquoi je ne peux pas m’empêcher de photographier un coin de rue dérisoire éclairé par un vieux lampadaire ? Moi je sais pourquoi je le trouve beau, mais ce réflexe photographique et tous les autres deviennent des obsessions : prendre des alignements de maisons ou de statues ou d'objets, zoomer à fond sur un élément original …

Le lendemain, nous sommes sur le pont à 9h pour commencer le trek de deux jours avec un guide. Hugin, néerlandais, et Raïssa, allemande, nous accompagnent. Nous faisons la connaissance de notre guide, qui est censé bien parler anglais mais a un accent asiatique à couper au couteau, si bien que nous nous concentrons pour capter un mot sur dix. Mais il est sympa, a l’air marrant, et joue les beaux gosses dans son pantalon de costume et sa chemise blanche, tenue inattendue pour trekker. Les femmes vendeuses nous attendent mais curieusement nous lâchent rapidement, et nous descendons les marches vers les rizières, en plein brouillard. Il ne faut pas dix minutes à Raïssa avant qu’elle s’étale de tout son long dans une rizière boueuse, presque au ralenti et sous mes yeux. Ça c’est fait.

Malgré la brume le paysage est grandiose : les rizières, la rivière, les bambous immenses, les cabanes en bois à flanc de montagne, les cochons et les bœufs qui se baladent tranquillement, les enfants qui jouent sur les chemins escarpés. Ils ne sont pas à l’école ? Hé non, c’est Happy Woman’s Day aujourd’hui, la journée de la femme, et on n’a pas fini de nous le rappeler. Journée que je trouve totalement hypocrite chez nous, mais qui a peut-être plus d’intérêt ou d’utilité ici, dans un pays en voie de développement, où les traditions maintiennent encore un fossé béant, que dis-je un précipice, entre la vie des hommes et celle des femmes.




Nous ne sommes pas seuls à trekker, il y a quelques groupes devant et derrière nous, tous marqués à la culotte par les femmes Hmong qui cherchent à vendre leur marchandise. Mais curieusement, à chaque fois que nous doublons ou sommes rejoints par un de ces groupes, les femmes Hmong n’en profitent pas pour changer de proie et s’accrocher à nous. Elles ont raison, il vaut mieux se concentrer proprement sur une seule cible, plutôt que virevolter tous azimuts. Les enfants que nous croisons disent toujours gentiment Hello, et ne demandent presque jamais rien, c'est  très agréable quand on a connu d’autres pays comme le Maroc par exemple.




Nous marchons trois heures à travers rizières et petits villages, dans l’humidité omniprésente. Nous ne sommes pas à la bonne période pour observer le vert éclatant des rizières, mais le décor est tout de même magique. Les bœufs rustiques et les cochons se promènent en oute liberté et ont l’air heureux comme tout. Le mot heureux paraît étrange, et fait bien rire Nikki et Raïssa, mais je ne peux m’empêcher de repenser au marché des animaux de Bac Ha la veille, où ils criaient de tous les côtés.




Nous arrivons dans un petit resto rustique en bord de rivière pour déjeuner. La pause déjeuner s’allonge bizarrement, et ce que nous craignions se confirme, il n’y a qu’une heure de marche l’après-midi, et le kilométrage annoncé dans la description du trek était largement gonflé. Nous le faisons comprendre à Duwan, notre guide, qui nous fait prendre un détour en hauteur pour éviter d’arriver trop tôt. Enfin ça ne change pas grand-chose, nous arrivons tout de même en milieu voire en début d’après-midi dans la maison qui nous accueille. Maison très supérieure à la moyenne, billard, nombreux lits en mezzanine, cela sent l’accueil de touristes à la chaîne, mais on ne peut pas dire que ce n’est pas une nuit chez l’habitant puisque le couple vit vraiment ici, au rez-de-chaussée.

Comme il est très tôt, nous partons à quatre, petit groupe déjà très soudé, à la découverte du village Ta Van. Un tout petit gars de 3 ans à peine nous suit comme si nous étions ses copains, mais il ne bronche pas un mot et ne sourit pas. Belles photos de visages au passage, et l'une de mes plus belles depuis le début.




A notre grand étonnement, les gens ici se débrouillent très bien en anglais, même des très vieilles femmes, et ils nous expliquent tous qu’ils ont appris en parlant avec les touristes. Stupéfiant ! Ils comprennent à peu près tout ce que nous disons, et ont eux-mêmes un vocabulaire très suffisant pour entretenir une bonne conversation. Petit tour par des boutiques d’artisanat, tout ce qu’ils fabriquent est vraiment beau et pas cher. De temps en temps je voudrais pouvoir acheter plus, mais à moins de dépenser une fortune en poste, ou de méchamment alourdir mon sac, ce n’est pas possible. Nous croisons trois filles en tenue traditionnelle qui parlent encore mieux anglais que les autres, et posent volontiers pour la photo. Elles savent exactement où nous marcherons demain matin, et ont bien prévu de nous suivre …

De retour à la maison d’hôtes, nous découvrons qu’il y a un autre groupe de marcheurs. Cela casse un peu le charme, mais ils sont très sympas et un nouveau grand groupe fusionné se forme immédiatement. Il commence à faire très froid, mais le repas est divin et l’alcool de riz coule à flot. Comme c’est la Journée de la femme, chaque homme autour de la table est prié d’y aller de son speech (comment ça j'ai encore fait mon cynique !?!). Nous finissons par quelques jeux et nous couchons tôt sur la mezzanine, sous les moustiquaires inutiles par ce froid.

Lever assez tardif, dans le bruit continuel de la pluie fine qui tombe. Cela promet pour le trek … Le petit-déjeuner traîne en longueur, à croire que le guide a encore du temps à perdre pour éviter d’arriver trop tôt. Nous reprenons enfin le trek sous la pluie fine, et arrivons rapidement sur des petits chemins détrempés, boueux, ultra-glissants. De nombreuses femmes Hmong sont là pour nous suivre, et notamment les trois filles qui avaient posé devant nos appareils la veille. Ces femmes tiennent la main de ceux qui ont l’air le plus en difficulté, puis rapidement prennent chacune un marcheur en charge, les filles surtout. Moi j’ai le droit de me débrouiller tout seul, sauf dans les endroits très chauds. Ces femmes font une tête de moins que nous, se baladent en petites bottes et ne tombent jamais, nous supportant d’une main solide alors que nous avons de bonnes chaussures de trek. A chaque pas nous manquons de nous étaler de tout notre long dans la boue, sauf lorsqu’elles donnent leur main.




Le trek ne dure que trois heures mais est éreintant tellement il faut se concentrer sur chaque pas pour tenir debout. Nous traversons une forêt de bambous, arrivons à une petite cascade sur une belle pente rocheuse. Les femmes Hmong sont d’une réelle gentillesse, mais elles savent aussi ce qu’elles font. Elles savent qu’elles seront récompensées de leur aide précieuse, et effectivement lorsque nous arrivons au point de déjeuner, les choses s’emballent et nous sommes très sollicités. Et nous n’imaginons pas une seconde leur refuser un achat, ce serait juste indécent. Pour elles, un seul achat justifie une journée de marche derrière un touriste. Je comprends mieux leur inusable insistance dans les rues de Sapa.

Après un déjeuner sous la cabane à bambou au bord de la rivière, dans le froid, nous quittons l’autre groupe, et marchons encore trente minutes, pour rejoindre la voiture qui nous ramène à Sapa. Sauf Hugin qui a choisi l’option trois jours, et rit un peu jaune en voyant qu’il va poursuivre seul avec le guide, alors que nous rentrons tous à Sapa.

Changés et réchauffés à l’hôtel, nous nous offrons un petit tour indispensable chez Baguette et Chocolat, avec deux slovéniens sortis de je ne sais où. Malheureusement Nikki nous quitte, elle doit rentrer à Hanoi par le bus et le train, mais Raïssa reste avec moi à Sapa une journée de plus. Je l’emmène voir la galerie du photographe, histoire d’hésiter encore un peu sur l’achat d’un beau portrait. Mais l’achat et l’envoi d’une photo va encore me coûter un bras, et j’ai un nombre incalculable de photos qui méritent d’être tirées en grand format.

Après un tour à l’hôtel pour se réchauffer, nous ressortons pour dîner, et il faut renoncer à l’idée de profiter des petits barbecues de rue, le froid est juste intenable. Nous choisissons donc un petit restaurant cozy, et finissons dans un pub, étonnament tenu par de jeunes sœurs Hmong. Elles gardent leurs tenues traditionnelles, mais semblent définitivement conquises par une vie plus fun à l’occidentale, monopolisant la table de billard et jouant les garces branchées. Raïssa et moi arrivons quand même à jouer et à battre quelques paires d’adversaires pour conserver la table. Retour à l’hôtel pour une grosse nuit, après ce trek plus fatigant que prévu.

Le lendemain, la gentille et efficace gérante de l’hôtel nous annonce bizarrement que nous devons changer d’hôtel parce qu’il y a un problème d’eau, et forcément nous met sous le nez la carte d’un autre, supposé encore mieux. Là nous aurions peut-être dû nous poser plus de questions, à suivre … Après un petit-déjeuner à tomber, dans la French Bakery, et un déménagement tout confort dans la voiture de la gérante, nous nous décidons enfin à trouver un scooter à louer pour explorer les villages typiques des horizons. Il fait toujours très mauvais, et encore plus froid. Le temps de faire le plein, et de réclamer un autre scooter pour Raïssa parce que ses freins ne marchent pas (le loueur les trouve très bien !), nous partons enfin dans un froid glacial, avec des gants mais un équipement sommaire, pour le village de Ta Phin. Il faut rouler tout doucement, pour ne pas chuter dans les lacets glissants mais surtout pour avoir un peu moins froid. J’ai une barre au niveau du front tellement le froid me saisit.

Après 30 minutes de moto sur la route puis sur un chemin de montagne magnifique, nous arrivons à Ta Phin, habité par la minorité ethnique Dzao reconnaissable aux chapeaux rouges. De nombreux habitants sont dans les champs, et même des enfants assez jeunes qui retournent un champ en pente avec un outil rudimentaire, les pieds nus dans leurs sandalettes de plastique alors qu’il fait 5°C. Il est des jours où l’on réalise vraiment sa chance d’être né dans un pays riche … D’ailleurs tous les enfants se promènent quasiment pieds nus et assez peu vêtus, ils paraissent insensibles au froid. Mais pas insensibles au passage d’étrangers comme nous, partout nous déclenchons des regards d’étonnement, comme si nous étions les premiers à nous aventurer ici alors que le village est réputé pour son authenticité. C’est peut-être encore l’effet étranger-sur-une-moto qui joue ?




Une vieille femme édentée essaie de nous envoyer à son magasin, dans un anglais assez correct, puis plus loin une autre femme plus jeune qui insiste lourdement. Nous sommes prévenus, le harcèlement commercial fait loi ici aussi. Frigorifiés, nous entrons prendre un café dans une petite maison précaire en bois. Quelques jeunes policiers ou assimilés sont là pour se réchauffer, et je vois rapidement un vieil officier arriver pour les débusquer et les renvoyer à leur poste. Ils filent en se marrant, me proposant gentiment une cigarette au passage. Toujours ces petits gestes inattendus dont je ne me lasse pas.

A peu près réchauffés, nous traversons le village par une rue défoncée, passons entre des champs et rizières splendides, et arrivons à une grotte, où nous sommes harcelés comme jamais par des gamins qui veulent nous louer leur torche. Assourdis par leur insistance, nous repartons et nous arrêtons dans le village, un peu effrayés d’être assaillis par les femmes Dzao qui vendent leur artisanat. Curieusement elles nous laissent presque tranquilles, plus intéressées par le mini-bus qui arrive, synonyme de vrai touriste dépensier. La petite place est pittoresque avec ses maisons en bois et ces femmes qui fabriquent leur artisanat. L’ambiance d’hiver donne une teinte encore plus authentique à ce décor.




Nous repartons par le même chemin de montagne pittoresque et plein de trous, par la route sinueuse et pleine de camions, et repassons par l’hôtel pour nous réchauffer un moment. Nous repartons pour le village de Cat Cat, un autre village typique posé à flanc de montagne juste en-dessous de Sapa. A première vue le village apparaît plus comme une succession de petites boutiques d’artisanat, puis progressivement dévoile sa touche spéciale, comme arrêté dans le temps. Des enfants peu habillés malgré le froid, qui jouent aux billes dans les marches à côté d’un jeune cochon, des hommes qui travaillent le fer au feu, des femmes en tenue traditionnelle qui remontent de la vallée avec leurs hottes chargées de bois. Nous descendons jusqu’à la fameuse cascade tant vantée par le tourisme local … mouuuuais. Nous remontons par un long chemin détourné autour d’un grand rocher. Il fait meilleur et nous sentons de plus en plus une ambiance spéciale dans ce village, ajoutée à une belle lumière de fin d’après-midi d’hiver. Ni Raïssa ni moi ne savons dire à quoi c’est lié en particulier, mais il y a quelque chose de spécial dans l’air, et nous ne nous attendions pas à trouver une belle balade pour remonter de la vallée.




Toutes les bonnes choses ont une fin, il faut enfourcher le scooter et la rendre à Sapa. Comme après chaque journée passée en scooter, je ne peux m’empêcher d’avoir la banane et d’apprécier ce petit plaisir. Puisque ce bonheur ne suffisait probablement pas, nous sommes affamés et filons au marché pour manger vraiment local sur un de ces petits étals. Des nems à fondre sur place, un poulet doux-amer qui me met le feu en bouche, du riz frit au poulet comme on n’en n’a rarement mangé, et un jus de citron chaud pour se réchauffer, tout cela nous laisse un sourire persistant. C’est toute la magie de la cuisine de rue asiatique, parfois on tombe mal, et parfois on touche au nirvana pour un prix dérisoire.

Retour à l’hôtel où nous avons emménagé le matin-même, et l’on se rend compte que notre chambre est glaciale, avec des trous énormes dans la porte et les boiseries des fenêtres. Le temps de prendre une douche, chaude sur un coup de chance, nous demandons à la gérante une autre chambre à l’intérieur du bâtiment. Nouvelle chambre obtenue, mais l’on se rend compte une heure plus tard qu’une fenêtre est cachée derrière un meuble, grande ouverte et difficilement fermable. Comme celle de la salle de bains qui ne peut être fermée. L’enfer. Finalement nous apprenons que la gérante, malgré sa gentillesse, son efficacité et l’excellente recommandation qu’elle a gagnée du Lonely Planet, s’est faite virer par la propriétaire, a donc regagné son autre hôtel, vieux celui-là et pas du tout adapté aux étrangers, et a tenu à nous y emmener en invoquant un supposé problème d’eau. Comment font-ils pour endormir même les voyageurs les plus méfiants ? Je l’aime déjà moins cette gérante, malgré l’énergie folle qu’elle déploie pour gérer ses affaires et ses enfants.

On va vite au lit en enfilant quatre couches de vêtements, et je me lève tôt, objectif la sortie du Vietnam ou presque. Raïssa repart de son côté à Hanoï, pour voler vers l’Allemagne. C’est la fin de six jours dans les belles montagnes du nord, colorées surtout par ses habitants. Et à nouveau une excellente compagnie que je dois quitter, ça doit être un bon signe ...
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16 commentaires:

  1. Les clichés laissent transparaitre une chaleur et une simplicité humaine... de vraies choses en fait, comme l'emission sur France 2 '' voyage en terre inconnue '' ... Je n'ai pas pris la peine de lire ton article, les photos parlent d'elles mêmes... Très peu présent en commentaires ces derniers temps, en revanche une pensée quasi quotidienne pour toi Nicolas - @ bientôt...

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  2. @Philippe :
    Tu as tout dit sur la chaleur humaine au Vietnam, meme quand il y a une intention commerciale derriere. Bon, pour la comparaison avec Voyage en terre inconnue, on ne peut pas dire que je me sois vraiment aventure loin des sentiers battus...
    Ben oui t'avais disparu des ecrans radar, ca m'etonnait ! c'est la maison qui t'accapare ?
    merci & @ +

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  3. Hello frangin !
    On peut dire que malgré ton auto-déclaré retard, tu ne fais pas d'économies d'effort pour raconter ton voyage... Je suis loin d'être le premier à le dire mais bravo pour tes photos, elles sont vraiment super !
    Tiens, j'ai encore une question futile (ou incongrue, au choix), comment un backpacker comme toi s'organise pour laver ton linge ? J'imagine qu'en voyage comme cela, on le lave moins fréquemment qu'à "la normale", mais as-tu des anecdotes là-dessus ?

    A ++

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  4. Salut Fiu,

    revoilà une étape d'une richesse époustouflante : je rejoins en tout cas Romain sur ton éloquance que je n'imagine pas liée à un quelconque hasard ...

    Solitude, quand tu nous tiens ! C'est amusant, c'est encore un sujet que je trouve passionant : En fin de compte et pour faire simple j'ai réalisé que la solitude est un luxe fabuleux quand choisie, et peut aussi s'avérer une torture quand elle est subie : le bonheur est et reste dans le juste équilibre !

    Trop is te veel comme on dit au royaume enchanté de la frite.

    C'est aussi un de mes sujets très important de réflexion personelle au niveau de la qualité des relations dans le temps, en particularité de la relation amoureuse qui se veut irrémédiablement fusionnelle dans ses premières expériences, puis plus indépendante et viable, mais sans nier un besoin incontournable d'attache qu'on retrouvera dans le mariage, avec tous ses tords cachés liés justement à ce sentiment de possession induit mais presqu'inconscient et inévitable. Enfin quand je dis inévitable, ben en fait j'espère pas !

    ben oui je te le dis, et l'espère d'autant plus qu'Hélène et moi avons décidé de nous marier !

    ça y est, je rentre dans le rang : tu crois ça toi ? Comment va-t-on faire pour ne pas gâcher la beauté du voyage en s'attachant l'un à l'autre par la cheville ?

    Ben probablement en s'assurant que le lien soit toujours aussi solide que lâche ; et pis après, tant que j'aurai la possibilité de m'épanouir, qu'Ln aussi, dès lors pourquoi notre coupple ne continuerait pas de s'épanouir aussi ? Je ne mourrai pas pourri par mes grands principes fondamentaux de base, Hélène aura su m'adoucir et m'épargner de finir par devenir un gros con enterré dans ses certitudes ! Et y parait que c'est aussi parceque je la rend heureuse !
    Et ben on va essayer de continuer, c'est en tout cas le pari qu'on a décidé de faire pour l'avenir !

    Enfin voilà, je ne te pique pas la vedette, ni à Romain d'ailleurs, donc je ne m'éternise pas : ça me fait juste plaisir de vous le faire savoir.

    Sinon tes textes et photos sont magnifiques, et on ressend un sincère bien-être dans cette nouvelle étape.

    Juste un mot à propos de tes photos : Tes portraits sont facilement flous, tu devrais essayer de chipoter aux préréglages que tu utilises probablement pour favoriser une meilleure vitesse d'obturation. Aussi, en un mot comme en mille, fais attention aux regards : tout le secret d'un portrait est dans les yeux ! C'est je trouve ce qui magnifie ton jolie portrait : dommage que le front de la fille soit flou. Essaie quand même cette histoire de vitesse d'obturation, car c'est vrai que les portraits sont vraiement de super photos.

    Courage pour la suite, on attend ça de pied ferme.

    Bises
    Bru

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  5. et un record de longueur, un !
    Bru

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  6. @Rom' :
    c'est bien ça qui me tue, les détails. A chaque fois que je commence un article, je me dis "je vais être synthétique et gagner du temps", mais c'est plus fort que moi.
    Pour la lessive, j'ai commencé à la faire moi-même, dans l'évier avec mon Mir Express, mais en fait on peut la faire faire partout, pour pas cher, donc c'est un gain de temps énorme. Par contre l'exigence diminue, pour moi comme pour tous les voyageurs : un vêtement est toujours propre, tant qu'il n'a pas de grosse tâche et qu'il ne sent pas mauvais !
    merci & @ +

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  7. @Burns :
    "Hélène aura su m'adoucir et m'épargner de finir par devenir un gros con enterré dans ses certitudes !"
    Tu m'as donné mon petit fou rire du matin !
    J'ai failli dire "non, pas toi", mais puisque tu as changé d'avis, et que c'est toujours bon de prendre des grandes décisions, je te l'épargne ;-) Une date approximative pour ce mariage ?
    Pour la photo et le reste on en reparle plus tard
    biz & @ +

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  8. slt Nico, toutes ces aventures sont toujours aussi passionnantes.
    Alors pour info je t'écris pour une raison précise: je vais au Laos dans 10 jours, le 4 avril pour 15 jours et j'aimerais savoir si tu y sera et si tu y est déjà si t'as des conseils des trucs à me dire.
    des biz Mélina

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  9. @Mélina :
    c'est bon ça ! mon premier article sur le Laos est en cours d'écriture (j'y suis depuis déjà 11 jours), et tu verras, c'est le paradis ici !
    Début avril je serai tout au sud, aux 4000 îles, ou peut-être déjà au Cambodge. Difficile de se croiser si tu arrives à Vientiane, et tu perdrais beaucoup de temps en bus si tu descendais là-bas.
    En 15 jours, tu peux te faire : visiter très rapidement Vientiane et aller au parc Phu Khao Khuai voir les éléphants sauvages, 3 jours de dolce vita à Luang Prabang, 2 jours de paradis et de calme absolu à Muang Ngoi, un peu de trek à partir de Luang Nam Tha. Pour les conseils, ben j'espère que t'es résistante aux trajets en bus difficiles ;-)
    Premier article demain sûrement pour te faire une première idée, mais pour info c'est un de mes pays préférés depuis 9 mois !!
    biz

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  10. @Burns :
    Pour la solitude, ben oui, même si mon voyage va justement me donner un rapport différent, à mon retour. Comme je l'ai déjà écrit, plus le temps avance, plus j'apprécie de retrouver ceux que j'ai rencontrer plus tôt, les nouvelles rencontres étant toujours au RDV mais plus le fruit du hasard qu'il y a quelques mois. Et tous les voyageurs au long cours me disent la même chose.
    Pour la photo, tu pousses un peu la perfection, non ? N'oublie pas que tu regardes la photo via Google, sur le web, et pas le fichier lui-même. A réexaminer donc sur la vraie photo, mais pour info j'utilise le mode auto de mon appareil, qui détecte aussi les visages.
    Pour autant je persiste à vouloir prendre des leçons à mon retour, et passer la vitesse supérieure.
    @ +

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  11. Salut Burns

    Félicitation pour cet évênement et pour la fiesta en grande pompes à venir. J'en connais une, en plus de la mairée, qui doit être heureuse ;o)

    jolies photos nicolas qui accompagnent bien ton phrasé.

    Pégé

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  12. @Burns et Pégé :
    Hé hé, le mur Facebook réinventé sur mon blog ;-)
    Félicitations évidemment, j'ai même oublié de l'écrire !!
    Et la mariée elle dit rien ? Parce qu'en plus de gagner la baguouse, t'as réussi à le convertir, belle perf' !
    Allez, que tout le monde adresse ses félicitations à Burns ici, même ceux qui ne le connaissent pas !! Si si faites-le !!!!

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  13. Ah pour moi les félicitations c'est déjà fait, mais par courriel !!
    Encore bravo et.. bonne chance ;-)

    Nico, c'est quoi déjà l'APN que tu as ? Nous c'est un Reflex Numérique Nikon D60, je m'amuse comme un ptit fou avec !

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  14. @Rom' :
    c'est un compact Panasonic Lumix TZ7, un bijou. Prochaine étape un réflex, mais il faudrait déjà que j'utilise les paramètres du compact et pas juste le mode auto ...

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  15. Un bien bel article comme on/je les aime ! J'ai pris un peu de retard, mais j'essaie de rattraper ça avant le jour J pour moi, qui risque de me laisser encore bien moins de temps après !!
    Des bises & à bientôt.

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  16. @Celine :
    Le compte a rebours est lance alors ! Il te restera les siestes a occuper ...
    biz

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