Je suis reparti en Argentine ! Bientôt le nouveau blog ...
__________________ENCORE ET ENCORE DES NOUVELLES VIDEOS ICI !! _______________Tour en moto à Can Pho, Prière des moines bouddhistes ...

mardi 30 mars 2010

Luang Prabang, la classe absolue

Je quitte ce petit paradis qu’est Muang Ngoi, et je monte dans la pirogue lourdement chargée en voyageurs et bagages. Assis sur une simple et étroite planche en bois, genoux contre genoux, le trajet d’une heure sur la rivière Nam Ou s’annonce beau mais douloureux. Et effectivement au bout de 20 minutes, une laotienne interpelle le conducteur parce que l’eau monte dans le fond de la pirogue. Le conducteur ne réagit pas tout de suite mais elle insiste, et il finit par accoster sur la rive, sur un banc de boue. Il se lance dans une réparation de fortune en fixant de la pâte sur des planches mal jointes, sur le côté du bateau, et enfonce quelques clous. Personne n’y croit mais tout le monde essaie de garder le sourire, craignant plus pour nos papiers et matériel de valeur que pour notre vie. Si jamais on coule vraiment on devrait pouvoir nager jusqu’au bord. On repart, un passager assis là-même où se trouve le problème fait la grimace, l’air de dire « c’est pas mieux ». Voilà un autre style de galère que je goûte beaucoup moins …

Finalement l’eau à l’intérieur se stabilise, et nous arrivons à Nong Khiaw, autre beau village dans le style de Muang Ngoi, mais relié à la route. Avec quelques autres qui étaient sur le bateau, et quelques jeunes locaux, nous montons dans un bus local, en fait un petit camion avec deux rangées de bancs rudimentaires à l’arrière, sans bâches. C’est parti pour trois heures de trajet à travers les villages, entre les montagnes, sur une route correcte qui ne nous fait pas regretter d’avoir choisi la solution la plus rustique. Le paysage n’est pas saisissant, mais c’est rafraîchissant d’être là à l’arrière, profitant du décor sans le filtre d’une vitre de bus.




Nous arrivons à Luang Prabang par un temps gris et lourd, à peine sorti du camion je saute dans un tuk-tuk avec quelques autres, direction le centre. Je n’ai pas beaucoup de bonnes adresses, c’est parti pour une longue marche en ville avec mon sac. Je commence à découvrir la beauté tant vantée de cette ville. C’était la capitale du Laos du temps de l’Indochine française, c’est maintenant la deuxième ville du pays après Vientiane, mais peut-être une des plus belles villes au monde par son élégance. Sa beauté s’explique essentiellement par deux choses : les innombrables et magnifiques temples bouddhistes, et l’architecture franco-coloniale qui date de l’Indochine. Tout cela a été parfaitement préservé contre les dangers de la modernisation et du tourisme de masse.

De ce fait les prix s’en ressentent, on trouve de vieilles guesthouses, avec du cachet mais vraiment défraîchies, pour un prix déjà supérieur à la moyenne. Et dès qu’on attend un confort correct, avec une salle de bains acceptable, là ça grimpe très vite. Comme j’en ai marre de chercher et de transpirer avec mon sac, j’en choisis une vraiment vieille, avec chambres séparées par de fines cloisons en bambou et salle de bains déglinguée, pour un prix juste correct. A elle seule cette maison résume Luang Prabang : une architecture franco-coloniale typique de l’Indochine, un cachet fou avec ses vieilles boiseries foncées et parquets tordus, mais un état de conservation qui reflète l’usure du temps et la pauvreté du pays, et des palmiers autour, sous la torpeur du soleil embrumé et la lourdeur du climat asiatique.




Sous l’orage qui menace, je file dans un café utiliser le wifi, pour montrer que je suis encore vivant après de longs jours sans internet (pour mon plus grand bien). Et en consultant mes mails, mon intuition se confirme : Nikki, que j’ai quittée à Sapa il y a une semaine, est bien à Luang Prabang. Je la croise une heure après au marché nocturne, avec tout un groupe d’américains, suédois, française … Direction les étals du marché, dans une minuscule ruelle, pour un dîner énorme et pas cher. Buffet de riz, noodles, légumes, grillades, les stands de rue sont pour beaucoup dans la gastronomie asiatique, avec toute l’agitation qui règne autour, et malgré les apparences, une certaine hygiène qui maintient l’estomac en bon état.




Le ventre plein et le portefeuille pas vide, direction le Hive, un bar branché. Au fur et à mesure de la soirée, des gens se joignent au groupe, une argentine, des irlandais … Bonne ambiance, mais le bar ferme à 23h30 ! Le bridage de la vie nocturne semble être une des clés de la préservation de Luang Prabang, pour garder un calme approprié à la classe de cette ville. Direction le seul lieu de fête encore ouvert, le bowling, dans un quartier périphérique, en tuk-tuk. Au risque d’être un peu condescendant, je suis assez étonné de trouver un bowling moderne avec tout l’équipement informatique habituel. Il y a un bruit effrayant à l’intérieur, tout ce que la ville compte de jeunes backpackers pas-prêts-à-dormir est ici, et nous sommes douze sur la même piste, jouant chacun une fois toutes les 15 minutes. Mais à part ça, bonne soirée. Au retour il faut négocier sec avec les tuk-tuks qui veulent profiter de notre éloignement, mais on s’en tire. Une fois descendu du tuk-tuk et quitté tout le monde, je m’offre une petite balade dans le centre de Luang Prabang, en pleine nuit, pour goûter encore mieux à l’extraordinaire sérénité de la ville.

Je suis réveillé à 5h par un chant superbe et légèrement éloigné, apparemment ce sont des moines bouddhistes qui chantent. Je me dis que je devrais me lever et aller voir, mais mon demi-sommeil me tient fermement et me remet la tête sous l’eau pour trois heures. Après un bon petit déj’, je retrouve Nikki et nous nous mettons en recherche d’une autre guesthouse. Nous trouvons le plan parfait : seuls clients dans une belle maison, au calme devant la rivière, avec la meilleure douche trouvée depuis une éternité. Voilà un séjour qui démarre plutôt bien à Luang Prabang …

Le temps de goûter à un plat de bambou un peu décevant, je laisse Nikki à ses objectifs du jour et pars flâner en ville. Je traverse les petites ruelles fleuries du marché des produits frais, puis je descends vers le Mékong, ne me lassant pas de prendre les maisons en photo, visiter les galeries photo, visiter un petit temple, puis un autre temple grand et somptueux … et je reviens par l’autre côté de la péninsule, le long de la rivière Nam Khan. Partout, le silence, la tranquillité, l’élégance. Il y a très peu de trafic, on est bien malchanceux si l’on entend un coup de klaxon dans la journée. Les chauffeurs de tuk-tuk proposent leurs services à chaque fois qu’on les croise, mais il suffit de répondre non avec un sourire et ils n’insistent pas (le soir leur proposition se fait plus complète : « Tuk-tuk, weed, opium, marijuana ? »).




La colonisation est forcément contestable dans le principe et dans les faits, puisque l’occupant a une certaine tendance à piller les ressources sous prétexte d’amener l’instruction et la modernité. Mais dans le cas de l’Indochine et spécifiquement de Luang Prabang, en tant que français il est difficile de ne pas être fier lorsque l’on voit ce qu’on y a laissé. La France de l’époque a largement tiré profit de ses colonies, mais aujourd’hui le Laos tire une grande richesse, touristique essentiellement, de cet héritage. Il suffit d’ouvrir le Lonely Planet pour voir que le mot français est répété sur au moins chaque page, toujours pour indiquer un bel endroit à visiter ou le charme d’une ville, alors que les touches modernes ajoutées depuis, sont souvent décriées pour leur manque de goût voire leur aspect kitsch (notamment au Vietnam).

(Suite du quart d’heure chauvin, désolé mais ça fait du bien)
Cette french touch est démultipliée à Kuang Prabang. Les maisons sont d’une classe folle et nous replongent dans l’ambiance délicieuse et raffinée de l’Indochine, ses belles villas, ses grands hôtels. Je l’ai déjà écrit mais il faut que je revoie le film Indochine. Certaines maisons sont parfaitement restaurées, et accueillent un hôtel huppé au goût irréprochable, d’autres sont défraîchies, ont perdu leur blanc d’origine, mais sont encore plus belles. Cette couche de saleté témoigne de leur âge, elle colle avec une certaine image de l’Asie. L’histoire transparaît mieux au travers de ce vieux bois et de ces façades blanches et sales.




Le temps de me reposer un peu et de m’occuper du blog (écrire, trier-retoucher-renommer les photos … de plus en plus une corvée), je pars dîner sur les étals du marché nocturne avec Nikki et Ross, un anglo-iranien  plus âgé. Nous retrouvons tout le reste du groupe, et après un nouveau dîner gargantuesque pour vraiment pas cher, direction l’Utopia, bar exotique dominant la rivière, pour fêter la Saint Patrick. Bière verte pour respecter la tradition, alcool de serpent pour rester local … encore une fois le groupe grandit à vue d’œil, des gens viennent s’agglomérer à la table … belle soirée encore mais terminée tôt, restrictions locales obligent.

A peine quatre heures plus tard, il faut se lever. Avec Nikki nous avons décidé d’assister à l’offrande aux moines, un spectacle à ne pas rater. Tous les matins au lever du soleil, les moines se mettent en procession, regroupés selon leur temple d’appartenance, et défilent dans la rue principale Sivangvong. Le long des trottoirs, des locaux et des touristes sont accroupis et leur offrent de la nourriture, presque uniquement du riz collant et des bananes. Ils viennent sans un mot, avec une grande urne, l’ouvrent devant chaque personne accroupie, et continuent à marcher sans un mot ni sourire. Quand l’urne est pleine, ils en rendent pour pouvoir continuer à accepter de tout le monde. C’est leur seule ressource pour manger. Pour éviter que cette procession devienne la parade de Disneyland, on voit régulièrement des posters expliquant aux touristes ce qu’ils peuvent faire et ne doivent pas faire pour respecter la solennité du moment, règles plus ou moins respectées à cause de la tentation de faire la plus belle photo possible.

Bref nous sommes là à 5h, sur les conseils d’un jeune novice avec qui Nikki a discuté hier, et nous sommes quasiment seuls dans la rue, il ne se passe rien. Les novices et moines sont censés chanter avant la procession, comme je l’avais entendu de mon lit le matin précédent, mais la ville est toujours plongée dans un silence et un noir parfait. Nous retrouvons Erika, une autre américaine, et attendons, régulièrement sollicités par les femmes qui veulent nous vendre du riz, faisant un business de cette procession. D’ailleurs les posters eux-mêmes disent qu’il ne faut pas leur acheter, et hier le novice a insisté auprès de Nikki  pour qu’elle ne leur achète rien. Au bout d’une heure un premier groupe de moines apparaît, longeant le long mur blanc d’un magnifique temple, et prennent leur ration de riz des premières personnes accroupies. Puis d’autres groupes arrivent, plus fournis, et ce sont des centaines de moines qui marchent en file indienne dans la rue, créant une image spectaculaire dans la lumière encore faible du petit matin. Une fois tous passés, nous les retrouvons dans une petite rue parallèle, repartant dans l’autre sens, et la cérémonie se termine comme ça, sans tambours ni trompettes. Les moines et novices font ça TOUS LES JOURS, sinon ils ne mangent pas.




Erika nous quitte, elle prend un avion dans deux heures. Avec Nikki, direction une petite boulangerie française pour un petit déjeuner sans fin, les discussions passant des profils de voyageurs au 11 septembre. Le genre de grandes discussions qui prennent dans une soirée, mais là c’était au petit-déj’, pendant trois heures, en observant la ville se réveiller doucement.

Nous rejoignons Matt et Jeff, encore des américains, pour aller visiter la grotte Pak Ou. On saute dans un tuk-tuk pour 30 minutes de trajet, on visite un petit temple où l’on rencontre un vieux moine édenté qui se marre dès qu’on dit un mot, on se fait brièvement inviter à boire une bière avec des laotiens attablés, et on monte dans une pirogue pour traverser le Mékong et arriver à la grotte. Une première cavité superficielle où l’on trouve des centaines de minuscules statues de Bouddha, laissées là par les pélerins, et une seconde vraie grotte avec deux salles, un autel et un Bouddha … et c’est tout ! Il y a des jours où l’on voudrait brûler son Lonely Planet, pas foutu de donner des indications sur l’importance et l’intérêt d’un lieu, et de dire s’il en vaut le déplacement et l’argent. Parce que sur le coup le déplacement n’était pas franchement donné. On a beau devenir sélectif et méfiant sur les sites à visiter, on a beau savoir lire entre les lignes du Lonely Planet, on se fait encore avoir de temps à autre par une visite vraiment nulle.

Nous retournons donc vite à Luang Prabang, où je décide de rattraper le coup en visitant quelque chose de bien en ville. Je retrouve justement Cintia, une argentine, qui veut visiter le Musée National. On nous fait payer l’entrée sans nous préciser que nous avons vingt minutes avant la fermeture ... sympa ! Il faut donc visiter au pas de course un musée qui expose tout ce qui se rapporte aux anciens rois, dans le palace où ils ont vécu. Quelques belles pièces mais pas le musée du siècle. Et pas de chance, le splendide temple à l’entrée est en réfection. Ils ont poussé l’élégance jusqu’à utiliser un échafaudage en bambou, qui le rend presque encore plus beau.




Nous poussons donc vers un musée d’art supposé gratuit pour se rattraper, mais il n’est pas gratuit et nous en avons marre de payer 3 $ par ci, 4 $ par là pour des sites oubliés juste après, donc direction un café cozy pour parler de l’Argentine devant un pichet de bière. Voilà deux valeurs sûres tiens, j’aurais dû y venir plus tôt !

Je laisse Cintia sur de grandes considérations sur la musique argentine, et le temps de raser mon épaisse et récurrente barbe, je retrouve tout le monde pour une soupe de noodles près du marché nocturne, lieu incontournable le soir à Luang Prabang. Coucher tôt et lever encore matinal, pour prendre le petit-déj’ avec Nikki, Matt, Jeff et Cintia qui sont allés voir l’offrande aux moines. Direction la boulangerie française forcément, pour des croissants à mourir. C’est ça aussi l’avantage d’être dans une ancienne colonie française : les villes regorgent de restaurants, cafés ou boulangeries français.

Cette fois-ci, le petit-déj’ sera plus court, Nikki a décidé de poursuivre vers le nord, alors que j’ai décidé de m’attarder à Luang Prabang et de descendre vers le sud puis vers le Cambodge. Donc pas sûr qu’on se recroise en Thaïlande. En fait tout le monde s’en va aujourd’hui, quelques-uns étant déjà partis les jours précédents. Seule Cintia reste … jusqu’à ce soir.

Puisque Nikki s’en va, la magnifique chambre près de la rivière devient trop chère pour moi et je dois chercher une autre guesthouse. Après avoir refusé l’offre très directe d’un gérant qui me proposait de partager sa chambre, je trouve par chance un hôtel fait de dortoirs impeccables, lits énormes et pas chers. Je ne pensais pas que ça existait à Luang Prabang, la ville des guesthouse chicos ou défraîchies. Je n’avais pas eu de dortoir depuis Hanoi, ça commençait à me manquer. Je retrouve Cintia pour retourner au Musée National et voir ce qu’on a loupé la veille, et nous décidons qu’un séjour à Luang Prabang ne saurait se terminer sans un massage. J’opte pour la formule censée être la plus douce, je me retrouve massé par un homme puissant qui me massacre le dos. Plus il y a d’offre dans une ville, plus le risque est grand de tomber sur des masseurs improvisés.

Quelques essais de photo sur le soleil rouge qui se pose sur le toit d’un temple, une dernière bière près du Mékong, et c’est maintenant Cintia qui s’en va, la dernière de tous ceux que j’ai rencontrés ici. Le chemin d’un voyageur seul a beau être rythmé par les rencontres et les au-revoirs, ça fait un peu bizarre de se retrouver planté là seul alors que j’ai passé plusieurs jours avec tout un groupe. Je me dis que je ferai bien de nouvelles connaissances sur les grandes tables du marché nocturne, mais non ce soir c’est assez calme.




Le lendemain je m’offre un long petit-déj-wifi au café l’Utopia, petit eden perché au-dessus de la rivière, et me décide enfin à visiter les principaux temples, à commencer par le Wat Phu Si, perché au sommet d’une grosse colline arborée en plein milieu de la ville. Le temple n’est pas remarquable mais la vue est splendide, presque à 360°. Je vais ensuite me perdre dans les petites ruelles, entre les villas françaises et les maisons traditionnelles Lao en bois et bambou. De retour sur la rue principale Sakkarin, j’entre à nouveau dans un de mes temples préférés, et entend des chants venant d’un des bâtiments. Cela ressemble fortement à la prière des moines, et les curieux sont libres d’y assister, tableau de recommandations à l’entrée de vigueur. Un vieux moine est en position de méditation, surélevé, face aux jeunes moines et novices qui chantent sans s’arrêter, un chant répétitif mais assez beau. Ils ont tous une position spécifique, leurs pieds (impurs selon la religion) soigneusement cachés sous la tenue orange. C’est réglé comme du papier à musique, de temps en temps un seul moine chante pendant quelques secondes, rapidement accompagné par les autres moines et novices. Mais derrière cette solennité, ce protocole bien établi, il y a une étonnante liberté des moines, j’en vois certains arriver bien après les autres et prendre leur place, d’autres sortir. Voyant que le chant se répète inlassablement, et fatigué par ma position par terre qui m’empêche d’avoir les pieds pointés vers les moines (sacrilège, offense !), je finis par sortir, et continue le long de la rue Sakkarin. Dans cette partie très calme et excentrée de la rue, presque une adresse sur deux est un temple. Je jette un coup d’œil rapide dans chaque et trouve à chaque fois la même cérémonie de chant, avec ou sans un vieux moine en position de (quasi) lévitation.




J’arrive au bout de la rue et au bout de la péninsule, je traverse la rivière par un pont en bambou, et je marche jusqu’à un village spécialisé dans l’artisanat textile. A peine sorti du centre ville ultra-raffiné, on se retrouve dans la vision classique du Laos : cabanes précaires en bois et bambou, chemin de terre accidenté en guise de rue … J’arrive un peu tard, le soleil se couche, mais je vois tout de même une ou deux boutiques élégantes, et deux femmes en train de tisser sur des métiers énormes en plein air. Dans la cour d’un temple, je prends deux ou trois clichés de deux petites filles qui ne demandent que ça, et je rentre vers le centre dans le noir.

Un temple éclairé avec goût attire mon regard, et j’y rencontre trois novices. Ils parlent un peu anglais et sont contents de pouvoir le pratiquer avec moi. C’est l’occasion d’en savoir plus. J’apprendrai surtout qu’ils n’ont pas l’intention de devenir moines. Ils n’ont absolument pas la vocation mais sont là surtout pour la qualité de l’éducation, qui est payée par leurs parents alors que le logement est fourni dans l’enceinte du temple et la nourriture obtenue par l’offrande matinale. Ils me listent les différentes restrictions de leur vie de novice, uniquement 10 principes alors que les moines en ont 220, et me précisent qu’ils ne prient (ou méditent ?) que trente minutes par jour. Ils me posent les questions usuelles que l’on pose à tout voyageur, un peu par curiosité et beaucoup pour exercer leur anglais, et je finis par m’en aller, content d’en savoir un peu plus.

Après une ou deux heures de recherche d’information, et d’indécision complète, je décide de quitter Luang Prabang plus tôt que prévu, dès le lendemain, malgré mon adoration absolue pour cette ville, et alors que mon objectif de profiter des différents cafés cozy pour rattraper le retard sur le blog, n'est absolument pas atteint. Avoir profité d’une ville superbe avec tout un groupe de voyageurs, et se retrouver finalement seul, m’empêche d’en profiter encore et me décide à poursuivre ma route. En plus je sais qui je vais retrouver à l’étape suivante, même brièvement. Une dernière soupe de noodles, un dernier tour au marché nocturne rempli d’artisanat de bon goût, une bonne nuit, une dernière séance photos à l’offrande des moines au petit matin et un dernier coup d’œil nostalgique à la classe absolue de Luang Prabang, et je saute dans un mini-bus, direction … l’inverse parfait, la décadence et la non-culture !
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8 commentaires:

  1. Hey Nico,

    t'as pas fini de me pourir (ou réjouir) les lundi matins que tu t'attaques aux mercredi matins : T'es dur !

    J'appuies Fred, magnifique étape : on touche vraiment au roots du voyage soutenu par ce luxe absolu que de rompre avec toute notion de quotidien dans un cadre absolument intemporel.

    Encore une fois, en un mot comme en mille, Waouw !

    Bises
    Bru

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  2. Je suis au Cambodge, mais plus je lis de blog sur le Laos et plus ça me donne envie. Merci pour ce moment d'évasion.

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  3. @Fred :
    t'as oublié une dizaine d'adjectifs en plus pour décrire Luang Prabang ...
    @ +

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  4. @Burns :
    lundi, mercredi ... tiens j'ai un vague souvenir de cette notion étrange de "jours de la semaine". Je vais faire un petit tour sur wikipedia pour en savoir plus.

    Intemporel : ca doit être le mot qui décrit bien Luang Prabang.

    @ +

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  5. @Cambodge :
    c'est a ne pas rater, c'est tellement pres ! comment es-tu tombé sur mon blog ?

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  6. J'aime bien aussi l'ambiance de cet article...
    Je continue de trottiner derrière toi, oui oui !
    Des bises & à bientôt.

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  7. @Céline :
    Comme en ce moment j'écris bcp pour rattraper mon retard, tu peux pédaler encore un moment !
    Biz et courage pour la derniere ligne droite ... allez, fais le chien !

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