Je suis reparti en Argentine ! Bientôt le nouveau blog ...
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dimanche 23 mai 2010

Dolce vita à Pai

Je quitte enfin Chiang Mai après trois petits jours, et avec Natalia je pars vers Pai, plus haut dans les montagnes. Le minivan tourne et nous ballotte dans les virages sinueux pendant trois heures. A l’arrivée une bonne et une mauvaise surprise. La bonne c’est que c’est mignon comme tout, touristique mais mignon ; la mauvaise c’est qu’il fait aussi écrasant de chaud qu’à Chiang Mai, alors que nous espérions y trouver un peu de fraîcheur. Nous nous installons dans une guesthouse recommandée par Benjamin et Chloé, croisés et recroisés au Cambodge et à Bangkok. Recommandée surtout pour son propriétaire australien très sympa et serviable, et ça se confirme. Entre autres infos utiles sur la ville, il nous indique un bar-piscine. Après le bonheur de la trempette de la veille, on n’hésite pas et il nous emmène gentiment dans son hybride de tuk-tuk et side-car, en faisant des détours dans le centre pour tout nous montrer.

Arrivés là-bas, on trouve une piscine vraiment grande, dans une ambiance très cool, et qui voit-on barboter dans l’eau ? Raphaël et Eva, qui ont quitté Chiang Mai quelques jours avant nous et devaient normalement quitter Pai aujourd’hui. Une après-midi de glandouille rafraîchissante plus tard, nous rentrons en ville, et prenons chacun un scooter. A moins de 3 $ la journée, ce serait dommage de se priver.

Petit resto sympa, pendant lequel nous vivions notre premier black-out. A Pai, au moins une fois par jour et parfois pendant des heures, il y a une coupure complète de l’électricité. Donc plus d’eau fraîche à boire, plus possible de se réfugier sous la clim’ des magasins 7 Eleven … et pas d’eau au robinet non plus donc pas de douche ! La veille la coupure avait duré 9 heures, on prie pour ne pas subir ça pendant notre séjour. On termine dans un bar bien animé, et après un passage au cybercafé, au lit sous le tourbillon de deux ventilateurs, pour être sûr de bien couvrir toute la surface du lit ...

Le lendemain je découvre que j’ai encore attrapé un nouveau problème de santé, sous forme d’éruption faciale très disgracieuse. Comme si je n’avais pas assez cumulé récemment … Un peu inquiétant mais j’accompagne quand même Natalia pour l’activité qui l’obsédait, monter à dos d’éléphants. Direction la campagne et la rivière sur nos scooters, on choisit la ferme qui nous inspire parmi toutes celles alignées, et c’est parti pour 1 heure 30 de balade en éléphant, sans la moindre nacelle à touristes. Monter dessus est déjà impressionnant, on pense qu’on va tomber alors que l’éléphant ne bouge pas d’un poil et qu'il sent probablement l’équivalent d’une fourmi lui marcher sur le dos. Et les premiers mètres ne sont pas rassurants, on pense qu’on va basculer d’un côté ou de l’autre, mais l’éléphant est tellement large, on a les jambes tellement arquées sur chaque flanc, qu’en fait on est bien calé. Enfin, pas super confortable non plus, et les énormes poils, visibles seulement de près, grattent monstrueusement. On arrive dans la rivière, le mahout nous conseille de lui confier toutes nos affaires, et au premier ordre l’éléphant nous envoie valser dans l’eau brune de la rivière. Le fond est très mou et vaseux, on préfère ne pas savoir ce que c’est. Vingt bonnes minutes à grimper sur le dos de l’éléphant, faire du rodéo, valser à l’eau, grimper encore, se faire arroser par la trompe … On finit par rentrer à la ferme, et on peut repartir trempés sur nos scooters, une odeur corsée d’éléphant sur nos fringues.




On s’offre un détour par la campagne alentour, et on rentre en ville pour s’enfiler un fried-rice et se glisser dans la piscine salvatrice, où nous attendent déjà Raphaël et Eva. Quatre heures et cinquante ronds dans l’eau plus tard, on repart en scooter pour explorer une cascade, dommage elle est sèche, et pour monter vers un temple sur la colline, pour profiter d’une vue magnifique sur Pai, sur la montagne d’en face, et le soleil qui surgit d’entre les nuages, après une petite pluie qui fait toujours plaisir à voir par cette canicule. Le temple n’est pas spécialement beau, mais on y trouve des peintures murales impressionnantes, qui montrent des scènes de torture et d’extermination par différents moyens, comme une photographie de l’enfer. Première fois que je vois ça dans un temple bouddhiste …




Encore quelques kilomètres pour atteindre la cascade plus réputée, un énorme rocher où les enfants Thaï se jettent comme des inconscients dans les petites piscines. Sur la route de la cascade, en traversant un village, toutes les femmes nous font signe qu’elles vendent de quoi fumer, herbe ou opium. Absolument toutes et quasiment à ciel ouvert, c’est effarant quand on voit la répression qui existe et les risques pour ceux qui se font attraper. D’ailleurs la police ferait souvent des contrôles dans le coin, fermant sûrement les yeux sur les vendeurs locaux qui arrondissent les fins de mois, et se concentrant sur le touriste à qui on fera cracher des milliers d’euros, de la main à la main bien sûr.

Retour en ville, petit stress au moment de prendre la douche à cause d’une nouvelle coupure générale (éléphant du matin + transpiration : état sanitaire préoccupant), et on repart vers la guesthouse de Raphaël et Eva, où l’on retrouve par chance François, Damien et Elise, les savoyards rencontrés quelques jours plus tôt à Chiang Mai. On passe donc une soirée tranquille, ponctuée par les aller-retours au 7 Eleven pour acheter des bières et profiter de la clim’ un moment. Je finis par me sentir brutalement fatigué et avoir même froid alors qu’il fait encore 30°C à minuit. Je rentre donc rapidement et m’enfouis sous mes draps sans allumer la ventilo, espérant faire passer le mauvais trip. Le matin, le diagnostic est clair, je suis tombé malade, en plus du « problème facial » apparu la veille. Avec tous les accidents, chutes, infections et autres depuis plus d’un mois, ça commence à faire beaucoup. Faut-il y voir un signe ? Une accumulation de fatigue qui m'exhorterait à terminer ce voyage ?

Toujours est-il que je n’ai pas la grande forme. La journée se passe tant bien que mal autour de la piscine, de plus en plus bondée. Et le soir je ne trouve pas la force de rejoindre les autres, m’écrasant au lit pour plus de 12 heures. Le lendemain, quasiment tout le monde s’en va, sauf Damien et Elise. Je déménage dans la même guesthouse, plus sympa, et passe une nouvelle journée de glandouille en attendant que ça aille mieux. J’aimerais rester quelques jours à Pai, mais je me décide à rentrer à Chiang Mai pour trouver un hôpital moderne, où l’on me confirme le diagnostic infection + allergie. Ben voyons, ça devient une habitude. Enfin je me sens déjà mieux … on ne peut pas en dire autant de la situation politique en Thaïlande ! La situation a dégénéré à Bangkok, et de petits incidents éclatent dans le nord du pays, d’où sont originaires les Chemises Rouges qui sont essentiellement des paysans. En voulant me rendre à la gare pour acheter mon billet, je suis bloqué devant un pont où brûlent des pneus, avec des policiers prêts à intervenir. Un expatrié me dit qu’un coup de feu a été tiré sur un manifestant qui voulait mettre le feu à la maison du gouverneur.

Là je ne sais plus comment faire, je suppose que la gare ne fonctionne pas. L’avion vers le sud coûte un peu trop cher (et je ne veux pas y arriver trop vite à cause de mon infection). Le soir on annonce un couvre-feu à 21h, il ne manquait plus que ça. Je décide de descendre doucement vers le centre puis vers le sud en bus, avec plusieurs petites étapes, pour me laisser le temps de guérir et en espérant que Bangkok se calme. Malgré mon overdose, et la promesse que je m’étais faite, l’étape suivant sera faite de temples, je n’ai rien trouvé d’autre sur la route ! Et qui sait, je trouverai peut-être enfin un charme à la Thaïlande qui pour l’instant me laisse de glace, exceptée l’ambiance relax de Pai … vivement les îles !!
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4 commentaires:

  1. oh la la ça va de plus en plus mal!!! comment vas-tu nous revenir? Bonne chance pour cette fin de voyage en espèrant que la situation s'amlèliore afin que tu puisses terminer comme tu l'as décidé.

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  2. @Maminou :
    ça y est, ça va mieux, mais je croise les doigts pour les 3 semaines qui restent, la poisse me suit ...

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  3. Eh ben, pas cool ces pépins de fin de parcours... Mis à part les chutes en scooter, je n'avais pas compris que tu subissais tous ces désagréments. Bon courage pour la suite frangin, de la bonne bouffe, du bon vin et du champagne t'attendent le 19 ;-)

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  4. @Rom' :
    Non pas cool, je me suis même demandé si j'allais pas rentrer plus tôt. Pour la bonne bouffe du 19, je vais essayer de me contrôler, mais après 1 an de sevrage ça va être difficile !
    @ +

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