Je suis reparti en Argentine ! Bientôt le nouveau blog ...
__________________ENCORE ET ENCORE DES NOUVELLES VIDEOS ICI !! _______________Tour en moto à Can Pho, Prière des moines bouddhistes ...

mardi 21 juillet 2009

Le toit du monde ... presque

¡ Hola amigos !

Adios la dolce vita sur la côte Pacifique, ses cocktails descendus en admirant la pêche sportive et impitoyable des pélicans.
Buenos dias les journées plus hard dans la Cordillère des Andes, avec ses kilos sur le dos, ses courbatures dans les jambes, son froid qui prend au visage, le souffle très court à cause de l'altitude ...
On a payé pour en chier, non ? Ben voilà, faut pas râler, on a eu ce qu'on cherchait.

Donc direction Latacunga, en plein milieu de la Cordillère, le long de la Panaméricaine. On change de région comme ça, aussi facilement, en une phrase ? Non quand même ce serait trop facile. Entre deux il y a eu de longues heures de bus.

Un premier trajet entre Puerto Lopez et Guayaquil, une des deux mégalopoles avec Quito.
Rencontre sympa avec un jeune couple français, lui en stage à Riobamba, elle à Miami.
Toujours les innombrables vendeurs qui montent à chaque arrêt pour vendre de tout aux voyageurs peu prévoyants que nous sommes. Boissons, bananes flambées au fromage, plein de choses innommables qui font saliver mais pourraient rapidement gonfler le chiffre d'affaires de l'Immodium.
Et surtout un voyage de 4 heures à TOMBEAU OUVERT : une route sinueuse qui ne décourageait pas le chauffeur d'écraser la pédale (y avait Preguntas Por Un Campeon à la télé ce soir-là ?), des lignes droites mais ondulantes dévalées au maximum du moteur, le bus qui balance de droite à gauche à plus de 100 à l'heure. J'ai rarement peur dans les transports, en avion j'espère avoir des trous d'air pour rigoler un peu, mais là, alors là, là je FLIPPAIS !
"Ah c'est ballot, mon chapelet est dans la soute, à côté de la lampe frontale et des sandalettes. Zut alors ! Bon ben il me reste l'accoudoir, évitons la crampe des 2 mains."

Parions que ce ne sera pas la dernière frayeur. Enfin en cas de défaillance dommageable pour les fauteuils, je pourrai toujours prétexter que j'ai mangé un truc pas clair la veille au marché.

Et un deuxième trajet de nuit depuis le terminal ultra-moderne de Guayaquil jusqu'à Latacunga. Ce chauffeur-là était plus soft, apparemment il n'était pas attendu de pied ferme par Maman pour manger la soupe, mais heureusement qu'il faisait noir et qu'on dormait "mas o menos", parce qu'à chaque fois que j'ouvrais un oeil, je voyais flou (quand un objet devant toi bouge très vite, tu le vois flou, là l'objet c'était l'intérieur du bus). Arrivée à 6h du mat' dans le froid saisissant, et la mine un peu défaite.

Mais tu protestes, petit bloglecteur, ça fait de longues minutes que tu lis ces lignes en craignant que ton boss ouvre subitement la porte de ton bureau, 2 doigts habiles prêts à basculer rapidement sur un autre programme (mince le programme suivant c'est Freecell, dommage ! les congés que tu demandais sentent le roussi ...).
Oui donc, je disais, tu protestes, tu ne sais toujours pas pourquoi Latacunga, enfin pas précisément !!
Tes congés viennent de sauter, donc maintenant on peut prendre notre temps.

A côté de Latacunga, il y a le grand, l'énorme, le majestueux Cotopaxi. C'est un volcan qui culmine à 5897 mètres, mais dont le sommet reste atteignable par des marcheurs pas trop chevronnés, mais après une acclimatation à l'altitude quand même. Déjà arrivé à Latacunga, j'ai mal au nez, un léger mal de tête. Pourtant qu'on n'est qu'à 2800 mètres, donc pas encore très haut et à peine plus qu'à Quito. Finalement ce ne serait que l'air, on reparlera acclimatation plus tard ...


Petite visite de Latacunga, où comme dans toutes les villes, il n'y a quasiment que des églises à visiter, ces églises blanches au style espagnol caractéristique.




Il y a aussi un marché de la viande pittoresque, qui semble faire aussi abattoir sur place, c'est plus simple. Oh là par terre, trois têtes de vaches gentiment alignées, comme c'est mignon !

[entre la ligne précédente et la ligne suivante, je me suis envoyé un burrito au poulet qui me laisse un sourire persistant, je te le dis dans un souci de totale transparence]

Beaucoup de vie commerçante, et un marché ... magnifique. On traverse d'abord la seccion frutas, superbe avec toutes ses couleurs. Puis la seccion comidas, en fait les stands où l'on peut s'attabler pour manger un chugchucaras, plat typique fait de porc très cuit et roussi, patates, pop corn, et un autre ingrédient indéfini. Léger, quoi. On essaiera plutôt dans un petit resto familial, moins risqué.




Parce que sur le marché, avec l'odeur de viande écoeurante qui prend vite, et la vision hallucinée des conditions d'hygiène, on cerne vite ses risques. A côté les vendeuses de jus de fruits sont plus attirantes, mais on n'arrive pas à savoir avec quelle eau ils ont été faits, tant pis on rentrera frustrés à l'hôtel.




Et au bord de la seccion comidas, des terrains de volley, enfin d'ecua-volley : seulement trois joueurs de chaque côté, un ballon de foot gonflé à bloc, un filet si haut que personne ne peut smasher, et tout se joue en passes "collées" mais bien placées, avec des petits sauts gracieux pour faire un rattrapage in extremis ou une passe vicieuse derrière le filet.
Bizarrement le match qui attire le plus de spectateurs est joué par des hommes qui ne sont plus tout jeunes, même plutôt vieux, mais bien conservés et habiles.

En fait ça parie sec autour du match, ça explique tout, les spectateurs sont massés au bord même du terrain, sans recul puisqu'il n'y aucun smash. Je repère un petit moustachu nerveux qui me fait penser à Michel Blanc dans "Marche à l'ombre", le petit magouilleur toujours dans les mauvais coups. Il fait des signes réguliers au meilleur joueur du match, l'air de dire "joue sur celui-là, c'est le maillon faible". Il a sûrement parié gros.


D'ailleurs le maillon faible du match est respecté, les spectateurs restent sages et respectueux malgré l'enjeu. Par contre sur le terrain-même, ça court, ça saute, ça transpire, ça regarde méchamment son coéquipier qui vient de rater une passe tellement évidente, ça râle, ça s'invective, ça engueule l'arbitre qui reste stoïque et se marre malgré le "hijo de puta" qui vient de fuser, le ballon vole sur l'étal de jus de fruits installé au bord-même du terrain (ou l'inverse). Ca vit quoi !





Plus loin un comique au look de playboy en veste de cuir fait son numéro, je ne comprends rien sauf les gestes, et c'est très clairement du gros premier degré en-dessous de la ceinture. Les gamins sont ravis d'assister et d'entendre autant de gros mots. Allez, quelques grammes de cynisme en plus pour eux aujourd'hui.

Comme tu viens de te faire griller une deuxième fois par ton boss (le responsable info arrive pour désinstaller Freecell, va falloir parlementer ou coucher, c'est toi qui vois), je laisse le vif du sujet pour le tout prochain post.

Et je rentre dans notre charmant hôtel pour backpackers, avec son patio intérieur si mignon et convivial, et sa horde de voyageurs venant arpenter le Cotopaxi. Comme nous, tiens, alors ça c'est rigolo !

-

12 commentaires:

  1. Bah, moi, j'attendais une suite. Finalement, le partenariat avec Valerie est assez complémentaire, avec toi l'ambiance avec le côté léger et la touche d'humour, et sur son blog, les descriptifs et les photos...
    Pour le jean, votre opinion est minoritaire, car tous les gens qui me connaissent disent que j'ai raison. Bon, ce n'est certes pas des références absolues dans le sens ou aucun d'eux ne part faire le tour du monde, mais à contrario, ils me connaissent mieux que vous 2. Par souci de ne pas décevoir mes proches, je vais donc garder ma première idée.
    Alors moi, pas pressée de partir, et plutôt anxieuse, non pas de partir, mais de laisser ceux qui sont ici! Mais ça passera, je le sais!
    Ah au fait, on m'a offert le bouquin d'"Into the wild".
    Lima, Pisco, ça devrait le faire!!!

    RépondreSupprimer
  2. cool! on s'y croit!!!:)

    vivement la suite....

    ps:ça t'va super bien....la boue! :)

    RépondreSupprimer
  3. L'avantage quand on est son propre patron, c'est qu'on peut lire les aventures de "Nico around el mundo" en appréciant d'avoir des congés qui ne sauteront jamais... Sauf si je le veux !

    RépondreSupprimer
  4. Je viens de voir les diaporamas... (enfin !) j'aime bien tes photos de "murs".
    Mary

    RépondreSupprimer
  5. Nico,
    je pense que tu as DEJA oubliè ce que c'etait le travail, on n'a pas forcement son chef sur le dos en permanence surtout en été.
    continue ta prose ca nous fait réver

    RépondreSupprimer
  6. Effectivement, vos deux blogs se complètent parfaitement. Ton regard décalé et grinçant me plaît bien... Je t'embrasse!

    RépondreSupprimer
  7. @Mary : merci, je les trouve tellement pittoresques et marrants que je n´ai pas pu m´empêcher. J´aurai pu en prendre des centaines ...

    @Flo : je sais bien que tu l´as pas sur le dos, c´est sa maitresse qui l´a sur le dos ( là vraiment pour le coup ) !

    @Anne : mais maintenant j´ai mis mes photos ... moins grincantes elles ;-)

    RépondreSupprimer
  8. Juste un petit coucou parce que je suis de passage sur ton blog. Merci, merci ! Les photos me transportent (justement ailleurs que dans mon bureau, chef ou pas chef !!), "la prose" (pour reprendre Flo) me fait sourire, bref, je me régale !
    Céline

    RépondreSupprimer
  9. Salut Nico c'est HELOÏSE
    ça y est je sais nager. J'adore ton blog, super tes photos
    Gros bisous

    RépondreSupprimer
  10. Céline Gil ?
    STP choisis l´option Nom/URL plutôt que Anonyme ;-)
    Biz

    RépondreSupprimer
  11. @Héloïse :
    salut ma crevette,
    oui j´ai su que tu avais appris à nager, je suis très fier de toi !
    Gros bisous !!!

    RépondreSupprimer
  12. @Céline :
    et merci pour ton commentaire !!

    RépondreSupprimer

Merci d'utiliser l'option Nom/URL et non Anonyme, pour renseigner ton nom ;-)