Je suis reparti en Argentine ! Bientôt le nouveau blog ...
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samedi 22 août 2009

¡ Adios Ecuador, hola Peru !

¡ Hola el Peru, hola los surforosos !


Me voilà déjà dans le deuxième pays du voyage, le Pérou.
Je me demande déjà si je n'aurais pas dû réduire encore plus la liste des pays à visiter, pour passer un mois et demi voire deux mois dans chacun. Un mois c'est court, même si mon arrivée à Quito me parait déjà loin.

J'hésite à quitter Vilcabamba, d'autant que Josh vient d'arriver, mais les gens avec qui j'ai passé les derniers jours sont partis ou partent. Et l'hôtel vient de se renouveler, avec son lot de nouveaux backpackers qu'on a envie de rencontrer. C'est un peu comme dans "Les Bronzés" : "Hé regarde, y a les nouveaux qui arrivent ! Waouh t'as vu celle-là ? Allez on reste encore une semaine !". Mais le temps passe et je ne dois pas négliger les belles choses qui m'attendent.

Départ donc de Vilcabamba à l'arrache, après trois heures de sommeil, pour partager un taxi avec Caroline et Sarah vers Loja, dernière grande ville au sud de l'Equateur. Bien sûr je n'ai vérifié aucun horaire de bus, ni même la durée du voyage, avant de partir. Non ce serait trop simple et trop bien organisé pour moi. J'ai donc 3 heures devant moi pour visiter Loja, ville sans grand intérêt. C'est l'occasion de changer mes dollars en Nuevo Soles, histoire de ne pas galérer une fois la frontière franchie.

Léger rafraichissement capillaire dans le marché (50 cents de dollar pour un petit coup de rasoir, vous connaissez mieux ?), rapide tour à la Poste pour éviter le décalage entre les cartes postales et les tampons, petite discussion avec un couple de Français purs vadrouilleurs qui m'ont repéré grâce à mon sac Quechua (j'ai eu beau essayer de varier les sources d'équipement, difficile de ne pas en avoir du tout), petit tour rapide de la ville pour se convaincre qu'effectivement il n'y a rien à voir, et petit stress pour trouver un taxi libre sous la pluie. J'ai aussi abîmé mon beau Panama sous la pluie, je suis vert.

Mais me voilà dans le bus pour Sullana, première grande ville péruvienne sur la route. Le vrai objectif est Mancora, pure station balnéaire ultra-touristique et une des rares où la mer soit chaude, pleine d'hotels, restaurants, bars et plages. Je viens y chercher mon graal, pas le surf non, mais le kitesurf. En fait apprendre le kitesurf, parce qu'ici les prix sont parmi les plus bas au monde, enfin moins exhorbitants pour être précis.

Dans le bus je ne sais même pas si je pourrai arriver jusqu'à Mancora à une heure correcte, où si je devrai passer une nuit à Sullana, ville dont je ne sais rien sinon qu'elle est "sinistre et sale". Très engageant. L'organisation je te dis, la clé du succès de mon voyage !

Depuis Loja, le paysage change rapidement, enfin dès que je me décide à ouvrir un oeil. La route est maintenant sillonée de magnifiques baobabs et d'autres arbres ressemblants. Moins grands qu'à Madagascar les baobabs, mais très beaux quand même. Une première barrière annonce l'imminent passage de frontière, à Macara.

Je n'ai jamais eu de passage douanier aussi facile : le bus nous dépose avant un pont, on va soi-même au bureau de sortie de l'Equateur, on traverse le pont, on va soi-même et sans sollicitation au bureau d'entrée dans le Pérou où je suis accueilli par des moustiques aggressifs et un douanier souriant qui tente des mots de bienvenue en français. Maintenant je sais qu'il existe des douaniers souriants et sympas, au moins un dans le monde. Ma grande découverte culturelle du jour.

Et la route se poursuit en bonne compagnie, Katharina une jeune allemande en volontariat qui doit repasser la frontière tous les trois mois pour renouveler son visa. Je me rends vite compte que je devrai rester une nuit à Sullana, elle a une adresse à me donner, c'est bon à prendre.

Arrivé à Sullana, ville sinistre tout-comme-on-m'avait-dit, je saute dans un mototaxi pour aller à l'hôtel et surveille qu'il ne m'emmène pas n'importe où. Il est connu que certains mototaxis appellent un ami qui tend une embuscade et dévalise le client du mototaxi. Ce n'est pas une légende, ça arrive (souvent ?) dans certaines villes d'Equateur et du Pérou. Bonne pioche, celui-là est un bon. Et l'hôtel est, euh ... bon là tout de suite je n'ai pas trop le choix.

Je me contente d'un rapide tour en ville pour trouver un cybercafé lugubre à souhait et retourne rapidement dans ma chambre d'hôtel, avec le vacarme du voisin qui parle trè fort au téléphone, télé à fond, porte et fenêtre ouvertes. Le lendemain matin, je repars en ville pour changer de l'argent et enfiler un petit-déjeuner, j'ai la chance de tomber sur un patron de café très sympa, qui a beaucoup voyagé et affiche ses photos sur les murs du café, Arc de Triomphe et Pyramide du Louvre entre autres. Il me donne beaucoup de conseils et m'emmène même dans un bon bureau de change pour m'éviter les arnaques. Puis passe le relais à un de ses clients qui me donne toutes ses coordonnées, des conseils sur mon itinéraire et la gastronomie, et me confirme le danger des mototaxis : essayer de débusquer les dangereux, ne jamais en choisir un qui a des portes ... Bon, les multiples messages alarmistes vus sur le Web sur la sécurité n'étaient peut-être pas tous écrits par des occidentaux frileux, il y avait du vrai.

Finalement cette étape forcée et improvisée devient agréable grâce à ces deux rencontres coup sur coup. Direction une compagnie de bus non loin de là. Grosse sécurité pour accéder au bus, pour les personnes et les bagages. Un vigile nous indique la porte du bus, et passe négligemment son détecteur dans le dos de certains passagers, quand ils ont le dos tourné. Au moins cette fois-ci je n'aurai pas à surveiller ce qui sort de la soute à chaque arrêt.

Le paysage est magnifique, complètement différent : de chaque côté des rizières plates bordées de palmiers, dégageant des nuances de vert.
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Ma voisine essaie gentiment de m'expliquer différentes choses, mais son odeur corporelle corsée me pousse à regarder par la fenêtre. Et surtout elle me confirme ce que j'avais commencé à cerner hier à l'hôtel : je ne comprends RIEN de ce que disent les péruviens ! La différence avec les équatoriens, même ceux du sud, est flagrante : ils parlent très vite et mangent leurs mots, voire même prononcent des sons différents pour certaines lettres. Je commençais à m'améliorer en espagnol mais là je retombe au sixième sous-sol !

Le paysage de rizières magnifiques continue, ponctué par des braquements très pauvres en bord de route. Puis c'est le désert, de cailloux et de poussière, qui me fait penser à celui de la frontière USA-Mexique. Je ne l'ai jamais vue moi-même mais je repense au film Babel, avec sa scène dramatique dans le désert (penser à revoir Babel ; si une chose me manque vraiment ici, c'est le cinéma ; c'est dur de passer de trois ou quatre films par semaine au néant).

Quelques collines ou petites montagnes ponctuent ce désert, là un champ d'ordures, puis finalement les foreuses de pétrole et leur picorement incessant, de plus en plus nombreuses mais solitaires, éparpillées.
De grands condors noirs tournent toujours au-dessus de ces déserts, même en ville. Les voir se poser sur le toit d'un garage est presque glaçant, on se rend mieux compte de leur taille. Ou amusant si on pense à Lucky Luke.




Puis finalement je vois l'océan, qui contraste brutalement avec le désert omniprésent sur la côte. Et on arrive à Mancora, qui est pire que prévue : une succession de bars, hôtels, boutiques de souvenirs, tout ceci peuplé d'occidentaux blonds au look de surfers, avec les dernières sapes à la mode et une planche sous le bras. J'ai cherché l'enfer touristique, je l'ai trouvé. Mais c'est encore la basse saison, en y regardant bien c'est encore paisible. Pour l'authenticité péruvienne on repassera, mais c'est une bonne variation dans mon voyage, climatique et culturelle. Et encore une fois c'est dans un but précis : prendre mon pied en kitesurf.

Je fais l'erreur de refuser les mototaxis et me mets à errer avec mes 20 kgs entre la rue principale et la plage (il n'y a rien d'autre !). J'ai l'air fin sur la plage, à transpirer avec mes sacs, mon pantalon et mes chaussures de randonnée qui s'enfoncent dans le sable, à la recherche d'un hôtel correct et pas cher, sans la moindre adresse.

Mais ma chance ne me quitte pas, on m'indique l'auberge de jeunesse La Posada légèrement à l'écart de la route, dans les palmiers, pour 15 Soles (moins de 4 €). La chambre est rustique, la douche commune et froide, mais c'est beau, calme, convivial, il y a même une piscine et le wifi. Et le regard de cerbère de la patronne, tout ne peut pas être parfait ... Je fais connaissance de Mei, voyageuse britannique en solo, dont je partage la chambre (si je peux appeler ainsi les quatre murs avec un toit et deux lits défraîchis).

Je fonce vers l'école de kitesurf pour prendre des infos, essayer de négocier, et m'inscrire. Comme prévu ça coûte les yeux de la tête, mais deux fois moins qu'en France ou ailleurs. Tant pis. Una vida, tengo solamente una vida. La première soirée se passe avec tous les copains blonds et anglo-saxons de Mei, dans l'auberge de jeunesse. Je pensais avoir un bon niveau d'anglais, mais là je suis largué.
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Et quatre jours s'enchaînent à l'identique, rythmés par un lever matinal et embué, un petit-déj' face à l'océan, une bonne partie de la journée prise par le kitesurf, et une soirée à choisir le bon bar.
Tous les matins on part, une dizaine avec les intructeurs, sur une plage déserte à une heure au sud, dans un complexe pétrolier. Au large les plateformes pétrolières qui pullulent comme des champignons, de temps en temps des baleines qui sautent. Au bord un lion de mer qui montre sa tête hors de l'eau, un autre qui préfère se laisser manger par les rapaces, et une sorte de pingouin tout fin qui se dandine la tête haute sur la plage, au milieu des dizaines de petits crabes oranges qui courent partout et plongent dans leur trou dès qu'on approche. "Hé les crabes, on est là pour faire du kite, pas pour vous manger !" Ils veulent rien savoir les crabes, têtus ils plongent dans le sable.

Et le vent constant, fort, qui gonfle ma voile et me fait peur la première fois qu'on l'attache à mon harnais. Deux heures à se laisser traîner dans l'eau et à s'écraser, le lendemain deux heures à essayer de monter debout sur ma planche, et le surlendemain deux heures à se dresser facilement debout mais sans réussir à démarrer. Voilà ce qu'on appelle un stage de kitesurf rapide, kiffant et frustrant. Mais passé avec John, péruvien anglophone et vraie bête de kitesurf, et Bronia, de Manchester, qui se débrouille pas mal non plus.
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Et alors que revoilà ... Anaïs, la franco-surfo-genevo-kiteuse croisée à Baños. Les coïncidences continuent, sauf que la croiser dans un spot de surf et kitesurf n'en est pas vraiment une. Un "léger" problème financier enfin réglé (j'ai oublié mon code de carte bancaire, c'est ballot !), je décide rapidement de m'en aller, je n'ai aucune raison de rester ici.
Jamais trop tard pour faire des rencontres, je m'enfile un dernier ceviche avec un français et une londonienne francophone qui vit à Lima, qui viennent d'arriver à La Posada, deux heures avant de prendre le bus de nuit. Bus dont je vois descendre ... Florian et Damien, dont j'ai partagé la chambre et les treks à Vilcabamba, qui reviennent de Baños !
Coïncidences : 7 points ; Liechstentein : 1 point ; San Marin : 0 point.

La suite s'annonce plus culturelle et réellement péruvienne, plus rythmée, et aussi un peu française ... à suivre ;-)
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4 commentaires:

  1. Toujours aussi captivant tes aventures.
    Comme je rentre de vacances, j'ai loupé quelques étapes de tes rencontres mais on va arranger ça.
    J'ai l'impression que tu écris plus vite que je n'arrive à lire.
    Biz a+

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  2. Salut l'ami !

    Je viens de rattraper mon retard ! A te lire, j'en ai même oublié de manger ! Et oui, comme tu disais au début de ton blog, je bave... Rhhâ, et moi, demain, je retourne au turbin !... Heureusement, je pars en congés ce week-end ! Certes, le Portugal ce n'est pas l'Equateur ou le Pérou mais ça ne devrait pas être dégueux non plus ! ;)

    Bonne continuation dans tes périples !
    Et continue à nous faire rêver !

    a+
    jl (fg des ziks)

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  3. @Jerome : j´écris vite ? content de l´entendre ! en fait je galère pour souivre le rythme, j´ai au moins une étape de retard ...
    bon courage pour le retour de vacances, cuidate

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  4. @JL :
    bien le Portugal, pas encore vu mais je l´ajoute à ma future liste.
    Bon courage et persévère dans le reggae ;-)
    Très bien l´album Young Tree, encore merci !

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