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lundi 17 août 2009

¡ Hola los viejos !

Le voyage se poursuit, la fin approche ... meuuuh non, pas la vraie fin, seulement la fin de l'Equateur ! Enfin c'est quand même une mauvaise nouvelle, parce que l'Equateur est une vraie révélation pour moi ... not the last hopefully.

Pour finir en beauté, direction Vilcabamba, mignonne petite ville située près de la frontière péruvienne, et connue pour ... ses vieux ! Eh oui, cette petite ville en apparence anodine compte plusieurs centenaires, ce qui est beaucoup pour sa faible population. Patrimoine génétique, qualité de l'eau (pour la première fois je bois de l'eau du robinet non traitée et ma réserve de médocs n'a pas diminué) ... les explications sont nombreuses. Ces centenaires sont difficilement visibles, sinon à la sortie de la messe dominicale.

Mais alors tu te demandes ce que je fais là ?!? Une étude en vue de lancer une nouvelle carrière dans la gériatrie ? Merci non, pas pour moi. En plus d'avoir des centenaires, Vilcabamba est aussi une belle petite ville au milieu d'un environnement magnifique, des montagnes, des vallées, le Parc National Podocarpus. C'est un endroit absolument parfait pour trekker. Et elle se trouve plus ou moins sur la route du Pérou, depuis Cuenca. Alors pourquoi se priver ...
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Après un long trajet en bus, toujours animé par des paysages magnifiques qui évoluent doucement (finis les carrés multicolores jusqu'aux sommets mais beaucoup de verdure), sous une chaleur écrasante et au rythme des travaux qui bloquent la route, mais avec peu de vendeurs et sans anecdotes, j'arrive à l'arrache dans l'obscurité, sans avoir réservé d'hôtel comme d'habitude.

Mais je trouve, pas vraiment par hasard, un hotel de rêve en haut de la colline avec une vue à couper le souffle sur Vilcabamba et les montagnes environnantes. Tu ajoutes à ça un confort très au-dessus de tout ce que j'ai vu jusqu'ici, une piscine, un centre de massage, des douches énormes et bouillantes en pierre grise même dans les dortoirs, un restaurant en terrasse avec cette même vue panoramique aussi belle de jour que de nuit et une cuisine excellente, un petit-déjeuner à volonté, des gérants allemands plus soucieux du bien-être de leurs clients que de leur profit.
Il y a surtout un dossier exclusif de cartes et d'explications de tous les treks aux alentours, sans guide donc, avec carte panoramique et panneaux installés sur la route pour indiquer le départ des sentiers.
Tout ça au prix de ... eh bien grosso modo le même prix que les hôtels essayés jusqu'ici en Equateur. Le rêve ! Encore un endroit qui sent la dolce vita, le Pérou attendra.

Seul petit bémol, on attend parler de possibles agressions sur les chemins de randonnée. La dernière remonte à deux semaines, et l'annonce de la fermeture puis de la réouverture du chemin concerné ne suffit pas vraiment à nous rassurer, tout le monde prend des renseignements. Le gérant nous dit qu'il suffit d'emmener peu d'argent, et de le donner en cas d'embuscade. Oui enfin la seule perte de mon appareil photo, un gros investissement avant le départ, me rendrait inconsolable. Donc on évitera ce sentier-là.

La clientèle est internationale, un mélange de familles et de backpackers. C'est bien sûr ces derniers qui m'intéressent, le choix du dortoir est maintenant un critère-clé pour faire encore plus de belles rencontres, tant pis pour le confort et les envies de grasse mat'.
On commence par une américaine, un israélien et une allemande (comme disait Patrick à Cuenca, les allemands sont partout, pas faux). Rhaaa pas de chance, tous ceux que je rencontre au premier petit-déjeuner sont sur le départ.
Ils sont vite remplacés par Damien et Florian, qui viennent de Rennes. Ca fait du bien de parler français de temps en temps, ça détend. Ils me suivent pour un petit tour en ville, pour s'envoyer un petit almuerzo à 2 $, repérer les lieux et les vieux, et enchaîner sur une petite randonnée sur les hauteurs de Vilcabamba.

On découvre un petit quartier bucolique bien caché, et la marque grandissante de l'implantation du 3ème âge fortuné américain. On croise trois chevaux affolés qui dévalent le chemin, poussés vers l'écurie par un pick-up sportivement conduit par des locaux hilares mais peu soucieux de la psychologie chevaline. Scène que je reverrai en ville.
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Et on termine par un vrai beau chemin de randonnée, aux couleurs de savane grâce au soleil couchant. Un avant-goût des plus grands treks aux alentours.


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La vue sur Vilcabamba illuminée nous attend, l'excellent restaurant aussi, et éventuellement la piscine si le soleil a bien voulu chauffer l'eau. Le bar aussi nous attend avec ses cocktails au Pisco, mais malheureusement très calme tous les soirs. Heureusement que les rennais sortent une bouteille de vin chilien ...

Le lendemain direction le Parc National Podocarpus, avec José, guide professionnel mais qui ne répond au téléphone que quand il a besoin d'argent, et Roos et Peter, couple flamand de Gand qui aura largement contribué à rendre ce séjour très sympa. Le trek dure six heures à un rythme soutenu, d'abord sur un sentier découvert puis au milieu d'une forêt luxuriante. On voit que la selva* n'est pas loin.

On croise Galvino, un vieil équatorien, machette à la main et guidant deux autres équatoriens montés sur des chevaux. Il parle un très bon français malgré l'accent, il a étudié à Grenoble en 1965 et s'en souvient comme si c'était hier. Il nous propose de passer le voir chez lui quand on veut ... ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Les fleurs les plus belles se succèdent, souvent butinées par des papillons magnifiques, ainsi que les fleurs de bananier, arbres parasités par ce qui ressemble à de longs cheveux gris. On voit également des villas perdues au milieu de la montagne, bâties par des suisse, israëlien et américain avides de solitude.

On ne traîne pas, on avance même vite, mais le guide ne rate pas une occasion de s'arrêter pour donner le nom d'une fleur, d'un arbre, d'un animal. Devant nous, un pivert est tout juste visible entre deux feuilles, en train de cogner contre le tronc.
C'est un des plus beaux treks que j'ai jamais faits. D'ailleurs à la fin le guide nous explique qu'il part trois mois à Quito pour étudier plus à fond la faune et la flore. Ah bon, il a encore quelquechose à apprendre ?
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Et l'hôtel nous tend les bras. Dans mon dortoir, les rennais malchanceux doivent laisser à la place ... à deux rennaises, Caroline et Sarah. C'est un gros week-end, lundi est jour de fête nationale, l'hôtel se remplit d'un coup, comme Vilcabamba d'ailleurs. Je passe la soirée avec Roos et Peter, oh c'est grosse ambiance au bar ce soir, il y a au moins ... 10 personnes !

Le lendemain, journée off, quand même égayée par une visite chez Galvino, qui nous accueille les bras ouverts derrière son portail marqué Grenoble, avec eau de vie de raisin, café fait avec ses propres grains, pain, fromage. Lui seul parle français, encore très bien, mais sa femme et sa belle-fille comprennent tout sans oser se mêler à cette discussion masculine et francophone. Voilà encore une très belle rencontre que je n'oublierai pas. Quand on a la chance d'être invité chez des locaux, il faut sauter sur l'occasion.

Avant de retrouver Roos et Peter, Caroline et Sarah, je m'offre LE massage intégral visage et corps suivi d'un REIKI (médecine non conventionnelle japonaise, basée sur des soins énergétiques par imposition des mains). J'en sors tout détendu malgré les poings de la masseuse qui ont damé mon dos. Ce soir le bar a toujours comme meilleurs clients les gérants allemands eux-mêmes ... bon allez moi un peu aussi.

Alors que ... revoilà Josh ! Le new-yorkais, qui croise et recroise ma route plus du tout par hasard, est finalement arrivé à Vilcabamba alors qu'à l'origine il avait de l'avance sur moi. Plus "journées off" que lui, tu meurs. En attendant de le retrouver le soir au restaurant de mon hôtel, pour lui montrer qu'il n'a pas choisi le bon, je dis au revoir à Roos et Peter qui doivent retourner à Cuenca pour travailler. Gand n'est pas loin de Lille, ce ne sera peut-être pas une rencontre éphémère.

Josh me rejoint le soir avec Sarah et Caroline, et n'en revient pas de la beauté de l'hôtel. Nous passons une petite soirée sympa resto-cocktails-pingpong-billard, poursuivie pour moi par une longue veillée sur ma drogue favorite, j'ai nommé mon PC+WIFI, pour t'abreuver toi petit bloglecteur en photos.

J'ai aussi prévu de partager un taxi tôt le lendemain pour Loja, départ d'un trajet en bus vers le Pérou. Et si je faisais l'effort de lire mon guide du Pérou pour savoir où je vais et comment, ce serait pas une bonne idée ? Allez va pour une prolongation entre 2 et 3 heures, avec un réveil vers 6 heures pour faire mon sac, régler la chambre, et autres formalités qu'il aurait été trop simple de régler à l'avance.

Enfin ça me force à décoller efficacement le lendemain, pour partager un petit trajet nauséeux mais sympa avec Sarah et Caroline, et finalement quitter ce cher Equateur pour le Pérou.

¡ Hasta pronto Ecuador !

Me encantas mucho. Regresaré, verdad ...
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