Je suis reparti en Argentine ! Bientôt le nouveau blog ...
__________________ENCORE ET ENCORE DES NOUVELLES VIDEOS ICI !! _______________Tour en moto à Can Pho, Prière des moines bouddhistes ...

mardi 4 août 2009

Alausi, terminus !

¡ Hola los chicos y las chicas !
_
Je quitte la touristique mais charmante ville de Baños pour descendre un peu vers le sud. Le bus, pour une fois peu divertissant, m'éloigne de l'humidité permanente pour me donner un peu de soleil et m'amener à Riobamba.

Arrivé à Riobamba, je ne cerne pas tout de suite ce qui m'amène là, et après ... non plus. Riobamba est une ville assez dynamique, mais bruyante et sans intérêt. Une ou deux belles places, deux ou trois belles églises comme on en a déjà vu des dizaines ailleurs, trois ou quatre belles façades à photographier, et c'est tout. En une heure on a fait le tour. Mais c'est l'étape choisie par de nombreux voyageurs pour prendre le train pittoresque qui doit nous mener en plusieurs heures à El Nariz del Diablo (la Narine du Diable), assis sur le toit pour mieux voir le paysage magnifique.

Le problème, c'est qu'il n'est plus possible de s'asseoir sur le toit à cause d'un grave accident survenu cette année, et que le train ne part plus de Riobamba mais d'Alausi, tout près de la narine du diable, et seulement trois jours dans la semaine ! Mais des informations contradictoires circulent et personne ne sait vraiment ce qu'il en est.

La chance monstrueuse qui me suit depuis que j'ai commencé à préparer ce voyage (ce serait trop long à détailler, mais tout roule dans le bon sens sans effort, les obstacles s'effacent d'eux-mêmes) est encore avec moi aujourd'hui : je rencontre à la sortie du bus un couple espagnol très sympa, pressé d'avoir toutes les bonnes infos sur le train. Ils font tout le boulot de discussion pour moi à la gare, pour pouvoir réserver les billets de train depuis Riobamba, sans faire la queue dès 7h le lendemain à Alausi, alors que c'est théoriquement impossible. L'employé accepte finalement de faire trois réservations, pour le couple et moi. Le lendemain je n'aurai qu'à présenter ma réservation, alors que de nombreux voyageurs auront échoué devant moi. La journée commence bien.

En attendant de partir pour Alausi le lendemain, je profite de cet arrêt à Riobamba pour retrouver Natalia, rencontrée deux semaines auparavant à Quilotoa avec Alex. J'ai le droit à une petite visite guidée de la ville et surtout de l'université privée et très select où elle travaille : je suis scié par le luxe et le bon goût du bâtiment. Natalialle me fait rencontrer un de ses amis français qui s'avère être ... Thomas que j'ai rencontré dans le bus de Puerto Loez à Guayaquil ! Lui-même est surpris de me voir là avec Natalia, les coïncidences continuent ...
Forcément, soirée très cool dans un petit resto, et arrosée dans le bar El VIP (ben oui quoi, faut donner leur chance aux produits locaux).

Le lendemain, après trois heures de sommeil et une douleur corporellement très haut placée qui me donne l'impression de porter mon sac à dos avec la tête, j'attrape un bus très matinal pour arriver à l'heure à Alausi, au bout d'un trajet sans vendeurs ni anecdotes croustillantes (oh hé, ça fait deux fois là qu'il ne se passe rien dans le bus, c'est quoi le problème ?) mais dans un paysage saisissant, le long de la voie ferrée maintenant inutile. Malgré les secousses du bus et les vitres passablement embuées (c'est systématique ici, caliente caliente ...), je mitraille littéralement le paysage.

_


Deux heures plus tard j'arrive comme une fleur pour retirer mon billet dans la petite et jolie gare d'Alausi, devant des voyageurs qui sont arrivés bien plus tôt voire la veille, mais quand même trop tard pour avoir une place, et sont donc venus pour rien à Alausi. Ils vont donc repartir illico par le premier bus, dégoûtés.
Ben oui quoi, parce que je le vaux bien, haaan (mouvement de tête pour faire voler mes cheveux trop courts) !

Josh, le new-yorkais que je reverrai bientôt, a essayé de prendre le train trois fois sans succès ... sachant que le train ne fonctionne que tous les 2 ou 3 jours, et qu'il ne faut pas rester à Alausi entre temps (à moins d'avoir 1000 photos à traiter, 3 posts à écrire sur son blog, 48 heures de sommeil à récupérer, toutes ses fringues à laver, et son sac à dos à recoudre).

Le temps de trouver un hôtel insignifiant tenu par une femme au regard de cerbère qui ferme la grille à clé derrière moi, 4 $ la nuit et la douche froide au fond de la cour, je dépose mon sac et pars prendre le fameux train. Alausi est une toute petite mais jolie ville, peuplée de nombreux indiens Quechua, en tenue traditionnelle bien sûr, et qui vit essentiellement grâce aux voyageurs venus prendre le fameux train (ou pas).




En fait de train, c'est plutôt un bus, pas bien grand, posé sur des rails. Le train d'origine avec sa vieille locomotive, et ses toits de wagon accueillants pour nos postérieurs, n'est plus là. La voie ferrée consiste en deux simples rails qui passent en pleine rue, et que l'on ne distingue que lorsqu'on les enjambe.

Le train démarre, sort de la ville, et s'engouffre illico dans la vallée, dans un décor à couper le souffle. La pente devient rapidement trop forte, et la vallée trop encaissée, pour que la voie puisse dessiner des virages. Les ingénieurs ont donc imaginé un système astucieux de marches avant et arrière à faible vitesse. Pour ceux qui font du snowboard, c'est la fameuse technique de la feuille morte. Tellement simple mais il fallait y penser.
Si ce n'était ce wagon unique et peu authentique, j'aurais l'impression d'être dans un Lucky Luke, profitant de la construction de la voie ferrée vers l'ouest, avec les bandits qui lancent des rochers au fond des canyons pour stopper le train.

_
_
_
Nous faisons une première pause, tout le monde descend sur les rails pour prendre une belle photo, puis on arrive à la jolie gare de Sibambe et enfin au fameux Nez du Diable : une montagne moyenne qui ressemble un peu à un nez, et que les locaux d'autrefois disaient impossible à gravir par un humain, d'où le Nez du Diable.
Mouais, mouais, mouais ... c'est celaaaa oui.
Ce n'est pas franchement saisissant, on sent l'habileté marketing derrière tout ça, mais peu importe, toute la descente a été un vrai paradis pour les yeux. La remontée aussi donc, bien qu'une partie m'ait échappé, rapport aux 3 heures de sommeil.

J'ai l'après-midi et la soirée devant moi pour me balader un peu et me reposer dans ma chambre désuète à 4 $, dans cette paisible ville qui redevient 100% équatorienne dès que le train s'arrête. C'est agréable de se sentir presque le seul étranger dans un patelin peinard, dans un hôtel qui ne ressemble à rien, le temps d'une nuit.

Le sentiment du programme bien accompli, et avec un peu de pitié pour ceux qui restent dans l'espoir d'attraper un hypothétique billet deux jours plus tard, je peux reprendre un bus pour Cuenca, pour 5 longues heures de trajet. Mais les 2 premières heures se font encore dans un paysage montagneux incroyablement coloré, encore plus beau qu'à Alausi. Là encore je mitraille, profitant des rares arrêts et des changements de vitesse d'un bus peu rempli et calme (troisième fois consécutive, rhaaa c'est pénible un petit peu !) pour essayer de stabiliser ma prise de vue. C'est juste à ba-ver.


_
_
Et les deux dernières heures me permettent de rencontrer Patrick, allemand très peace qui termine juste son tour du monde d'un an. Cette nouvelle étape à Cuenca, déjà chaudement recommandée par tout le monde, s'annonce très bien.

¡ Hasta pronto !
_
_

1 commentaire:

  1. aaaaachhh !... Le bol du bizut ! Je les imagine bien les paysages... et encore, les photos ne retransmettront jamais l'orgasme visuel !

    RépondreSupprimer

Merci d'utiliser l'option Nom/URL et non Anonyme, pour renseigner ton nom ;-)