Je suis reparti en Argentine ! Bientôt le nouveau blog ...
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mardi 1 décembre 2009

Torres del Paine ... gigante !

Après une courte « nuit-étape » à El Calafate, je file attraper mon bus tôt le matin. Je vais faire une infidélité de quelques jours à l’Argentine, pour rejoindre le Chili et un autre site phare de la Patagonie : le Parque Nacional Torres del Paine, une mecque du trek (une de plus), et une garantie de paysages fous fous fous. C’est un massif montagneux indépendant de la Cordillère des Andes, et parfaitement organisé pour permettre à tout le monde de marcher en toute autonomie.

Le bus s’éloigne du Lago Argentino, et à nouveau trace sa route à travers une plaine immense, à peine ondulée, colorée d’un brun clair homogène. Malgré l’absence de relief et de contraste, malgré le sol pelé, je m’évade en contemplant ces grands espaces. Au fond, très loin, les montagnes viennent donner une limite à l’espace (et un peu de structure à mes photos). Une autruche se balade seule sur le bord de la route, je n’avais donc pas rêvé cinq jours plus tôt, en arrivant à El Calafate.



Nous passons la frontière chilienne, toujours assez pénible parce qu’il faut sortir le sac du bus, et ici faute de scanner, ils l’ouvrent et plongent la main dedans à la recherche de produits frais. Déjà deux fois que j’entre au Chili, et une troisième fois à venir bientôt, ce contrôle va devenir plus que lassant.

Après cinq minuscules heures de bus, nous arrivons à Puerto Natales, la ville qui sert de point de départ et de préparation au trek à Torres del Paine. Plus que d’habitude, je dois trouver l’auberge de jeunesse parfaite, conviviale, qui me permettra de rencontrer d’autres voyageurs sympas, pour éviter d’aller marcher seul. J’ai la sensation que ce sera dur, et me fais à l’idée que trekker seul ne sera pas si mal.

En lisant mon Lonely Planet, pas toujours de bon conseil, je dois me fier à mon flair et à mon expérience en la matière. Là rien ne m’inspire. Quelques gérants d’hostels sont là à la descente du bus pour nous racoler, gentiment. L’un d’eux mesure 1m90 au moins, se balade en short et godasses de marche alors qu’il ne fait pas très chaud, et a les cheveux qui tombent au milieu du dos. Suffisant pour moi, je me dis « lui c’est un bon, son hostel est sûrement bien » et je réponds positivement à sa proposition. Ça ne paie pas de mine à l’extérieur, mais l’intérieur est cosy, et Omar est vraiment très cool comme son look me laissait penser. C’est en fait un vrai montagnard dans l’âme, qui ne connaît de la France que la Corse, le GR20 en fait. L’hôtel est malheureusement quasi-vide.

Je lance une course de vitesse pour prendre les infos à l’Erratic Rock, hostel qui propose un « séminaire » gratuit, faire laver mes fringues, faire les courses de nourriture pour le trek, réserver les nuits en refuge, acheter le billet de bus pour partir quatre jours après, et régler divers détails, tout ça en quatre heures top chrono. J’y parviens, et décide donc de partir marcher dès le lendemain pour trois jours, seul donc. J’ai un vague espoir de trouver un partenaire le soir, quand l’hostel se remplit, notamment avec un couple de parisiens très sympas, mais non. Pas grave, et pas question de traîner un jour de plus dans le vague espoir de trouver quelqu’un. Paradoxalement, lorsqu’on voyage seul, on est rarement seul, et lorsqu’on l’est, il faut en voir les bons côtés et savoir se ressourcer. Ce sera peut-être un peu long pendant trois jours de trek en montagne, mais je dormirai en refuge et non sous tente, par simplicité et pour justement pouvoir discuter le soir avec d’autres marcheurs.

Le bus passe donc me prendre dès 7h30 le lendemain, déjà bien rempli d’autres marcheurs, et après d’incessants tours en ville pour prendre les derniers, nous prenons enfin la route du Parque Nacional. Deux petites heures qui offrent un léger complément de sommeil à ma courte nuit, et nous arrivons à l’entrée du parc, payante comme toujours ici. La première chose que nous voyons au loin, c’est le clou du spectacle : les fameuses « Torres », trois pics de granit gigantesques, l’un des Graals recherchés par les voyageurs en Patagonie.



Comme ma première journée s’annonce courte, je décide de marcher dès le début, sur la route de terre qui rejoint le début du sentier. Mon sac est bien lourd, je ne porte pourtant pas de tente. Il souffle un vent très fort, ici c’est le lot quotidien ... avec la pluie.

Je croise les doigts pour que mes nouvelles chaussures ne me fassent pas souffrir, je les ai achetées à El Calafate parce que ma fantastique première paire Lowa, achetée en France et portée quasiment sans relâche pendant quatre mois, montre de gros signes de faiblesse. Un vrai déchirement que la perte imminente de ces chaussures. Je leur offrirai une cérémonie d’enterrement à la hauteur du confort qu’elles m’ont apporté.

Au bout d’une heure et demie de marche dans les bourrasques de vent, croisant les 4x4 qui me saluent gentiment, j’arrive à l’Hosteria Las Torres, départ des vrais chemins de marche. On ne voit déjà plus Las Torres, masquées par un autre sommet, mais ce qui s’annonce pour les heures prochaines et les deux jours à venir est au moins aussi beau. Et c’est ce qui fait tout le succès du Parque Nacional Torres del Paine : en plus de ces pics grandioses, il y a une diversité de paysage que l’on trouve rarement ailleurs : sommets rocheux, glaciers, forêt, lacs …

Je démarre donc sur les vrais chemins, au milieu d’arbustes aux fleurs rouges. Je ne croise pas beaucoup de monde, j’accuse un peu le coup sous le poids de mon sac. A ma droite une barre rocheuse, et une mini-avalanche qui se déclenche toutes les cinq minutes, dans un grondement lointain. Puis j’arrive au Lago Nordenskjöld, aux eaux bleues-vertes et légèrement laiteuses, avec derrière des montagnes enneigées de moyenne altitude. Un arrêt s’impose pour l’admirer … je me réveille trente minutes plus tard ! S’endormir sans l’avoir voulu, au bord d’un chemin de randonnée, devant un tel spectacle, ce fut le petit plaisir de la journée, en plus du paysage.



Je poursuis le chemin, dans un relief plus marqué et plus fatigant. Curieusement il ne fait pas froid, je marche même en tee-shirt pendant deux heures (bon OK, j’étais quasiment le seul, je ne suis pas une référence en matière de sensations thermiques). A gauche toujours le lac, à droite le massif évolue doucement. Tout autour, toujours une végétation aux couleurs variées.

Et le deuxième clou du spectacle apparaît : los Cuernos. Là aussi c’est une masse incroyable de granit, mais sous une forme différente, comme un cirque avec un pic en son centre, et bicolore, grise et noire. Peu de mots à la hauteur du spectacle.



Un grand rapace noir, sûrement un condor, plane dans les airs à la recherche de sa proie. J’arrive au refuge qui se trouve au bord du lac et au pied de los Cuernos. Le prix d’un lit en dortoir n’est pas donné, mais pour moi qui marche seul, c’est plus simple, plus sympa, et je m’épargne des kilos supplémentaires dans le sac. Mais au moins pour ce prix, les lits sont bons et les douches chaudes et propres. Il manque juste la garantie anti-ronfleurs, on verra ça dans quelques heures …

La plupart des randonneurs plantent la tente à côté du refuge, et profitent de tout son confort. Le dîner est donc animé, la salle principale est pleine. Je rencontre quatre français qui marchent ensemble, mais dans le sens inverse du mien, dont deux qui terminent bientôt leur tour du monde d’un an, dans le sens inverse aussi. Je profite donc de nombreux conseils, mais je les enregistre assez peu, j’ai encore du mal à me projeter en Asie.

L’avantage d’être en trek, c’est qu’on se couche tôt, par fatigue et faute de distraction. Et paradoxalement c’est donc une bonne cure de sommeil, en comparaison des nuits urbaines rognées par les sorties et l’intoxication au wifi. Je m’offre donc une bonne nuit et décolle à peu près tôt le lendemain, dans une atmosphère mystérieuse faite de brume, d’humidité ambiante, de végétation envahissante. J’ai une grosse journée, dix à onze heures en comptant de petites pauses. Mais peut-être une des plus belles, à ce que disent tous les marcheurs en sens inverse.

J’arrive plus vite que prévu au Campamiento Italiano, où je me soulage en laissant mon sac au Guardaparques (penser à m’acheter un petit sac de rando ; marcher avec un sac plastique à la main, c’est pas très pratique et ça fait très touriste …). Le plafond nuageux se fait très bas et très chargé quand je m’engage dans la Valle del Frances. Face à moi, le Glaciar del Frances, partiellement caché par les nuages mais imposant et tellement proche. Une mini-avalanche se déclenche régulièrement, une coulée continue de plusieurs minutes qui provoque ce fameux bruit de tonnerre maintenant très familier. Devant moi le glacier et les nuages mélangés, derrière moi un vaste paysage mêlant végétation et lacs, à droite une petite cascade. C’est ça Torres del Paine, tout en un coup d’œil.



Je dépasse le glacier, sur un beau sentier au milieu des arbres. Il neige abondamment et l’air se rafraîchit à grande vitesse. Environ deux heures de marche magnifique, où je ne croise quasiment personne, et j’arrive au Campamiento Britannico. Frances, Italiano, Britannico, l’influence de l’Europe est à peine perceptible ici …

Quelques courageux ont dormi ici et replient la tente sous la neige, tout leur matériel est trempé et eux-mêmes ne paraissent pas bien fiers. Un marcheur m’informe que le mirador, une heure plus haut, est pris dans les nuages et qu’il n’y a rien à voir. Dommage, il paraît que le panorama y est superbe, mais je trouve une occasion de ramener ma journée à une durée plus supportable, d’autant que mes chaussures neuves commencent à confirmer mes craintes et torturer mes pieds. Une rapide pause déjeuner et je redescends, traversant un champ de pierre sous l’averse de neige, une forêt pittoresque avec ses arbres morts et ses arbres tordus, un chemin de pierres devenu ultra-glissant.



J’arrive au Campamiento Italiano, mon sac est toujours là et pas trop trempé. Ici il ne neige pas, il pleut, et de nombreux campeurs se sont réfugiés sous une cabane, la mine peu enthousiaste devant leur petite bombonne de gaz et leurs sachets de soupe. Je suis bien content d’avoir choisi l’option chère mais pratique des refuges !

Après avoir partagé pendant quelques minutes le quotidien humide des campeurs sous la cabane, je reprends le chemin, direction le refuge Paine Grande au bord du Lago Pehoe. Au-dessus de moi, une grande barre rocheuse enneigée, territoire de deux condors planant ensemble. En-dessous de moi un sentier boueux, parsemé de pierres pour jouer les funambules, et sinuant sous les petits arbres. A ma gauche le vaste panorama que je contemple depuis deux jours déjà. La pluie se calme mais c’est le vent qui prend son tour.



J’arrive enfin au refuge, énorme et très confortable mais peu convivial, pas un vrai refuge à mes yeux. Les vêtements trempés traînent un peu partout dans les couloirs. L’ambiance est plus anonyme, je me couche tôt et me lève extrêmement tôt, quand tout le refuge dort encore, pour partir à l’assaut du Glaciar Grey sans mon sac (c’est dommage, il est léger maintenant (penser encore à m’acheter un petit sac de rando ; marcher avec un sac plastique à la main, c’est toujours pas très pratique et ça fait toujours très touriste …)).

La motivation diminue en ce troisième jour, à mesure que mes pieds me font souffrir. Je compte donc expédier cette marche rapidement, pour attraper le catamaran de 12h30 et profiter de l’après-midi à Puerto Natales. Mais qu’il est bon de marcher complètement seul à 6 heures du mat’ ! Sous un ciel gris mais un temps potable, sous les arbres, devant un lac où flottent quelques icebergs … J’essaie d’oublier mes ampoules et le charmant sac plastique qui pend alternativement à ma main gauche et droite, et je profite de cette marche matinale sur le chemin boueux.

J’arrive rapidement au Glaciar Grey, énorme comme tous, et comme bloqué par un énorme rocher en son milieu. Il reste une bonne heure de marche tout sauf plate pour arriver au refuge au bord du glacier. Il est magnifique mais je commence à avoir ma dose de glaciers, et je ne veux surtout pas rater le premier catamaran. Je rebrousse chemin, content d’avoir vu l’essentiel après seulement 1h30 de montée.



En descendant je croise des têtes que je vois partout depuis trois jours, ils sont un peu étonnés de me voir descendre à cette heure-là. Deux heures de repos mérité dans la chaleur du refuge et j’attrape le catamaran qui relie l’autre bout du lac et le départ des bus. Un dernier coup d’œil aux Cuernos et aux Torres, encore plus majestueuses avec un peu de recul, et deux heures de face-écrasée-contre-la-vitre-la-bouche-ouverte plus tard, j’arrive enfin à Puerto Natales et retrouve l’intérieur cosy du Kaweskar Hostel, Omar toujours aussi actif pour tenir les lieux impeccables, la douche chaude, le lit moelleux, les fauteuils pousse-à-la-paresse, le couple de parisiens toujours en train de dessiner la vieille cuisinière, et d’autres voyageurs s’activant pour partir en trek le lendemain. Y a-t-il des moments plus appréciables qu’un retour de trek, dans un endroit chaud et confortable ? Si l’on oublie la corvée de devoir refaire complètement son sac ...

J’ai choisi de rester encore le dimanche, pour me reposer et voir un peu à quoi ressemble Puerto Natales. C’est une ville un peu étrange, les rues sont tracées au carré à l’américaine, et bordées de petites maisons à un étage, faites de matériaux médiocres (souvent de la tôle), certaines ressemblant à des baraquements de fortune. Mais l’intérieur est souvent cosy, comme le Kaweskar Hostel. Il y a un contraste étonnant entre cette précarité apparente et un niveau de vie très correct ; nous sommes quand même au Chili, un pays qui n’est pas à plaindre. Cela me fait penser au Canada, la Nouvelle-Ecosse tout au moins, c’est exactement le même style de maisons.



J'enchaîne vers le port, il n’y a quasiment pas un chat. Je descends un petit Pisco Sour face au fjord Última Esperanza pour remonter dans le temps, et je rentre à l’hôtel en passant par le centre. Bien qu’on soit dimanche, il y a de l’animation : c’est bientôt les élections au Chili, et les jeunes sont recrutés pour faire de la retape, en agitant des drapeaux sur les trottoirs, distribuant des tracts, mettant de la musique à fond. La méthode me laisse sceptique, mais eux s’en foutent, ils sont payés pour.

Dernière nuit tranquille dans l’hôtel surchauffé par la vieille cuisinière, les parisiens sont toujours là et d’autres français ont remplacé ceux qui sont partis. Le lendemain, tôt, je file prendre mon bus, pour un voyage qui s’annonce un peu pénible mais va me ramener en Argentine, dans un lieu mythique … LE lieu ultra-mythique de l’Amérique du Sud … la fin du monde …
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8 commentaires:

  1. Comme tous les matins je file sur ton blog et surprise ! Une nouvelle page pour raconter ce beau trek . Tu nous gâtes en ce moment avec tes récits et les diaporamas qui défilent l'un après l'autre. Je vais donner ton adresse à patick Delebarre lui qui adore la montagne et les courses. les montagnes de là bas sont beaucoup plus majestueuses de toute beauté ! Notre Embrun fétiche paraît bien minuscule à côté.
    A bientôt.

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  2. Salut Nico,

    elle a quand-même bon gout ton indigestion : c'est des plats comme ça dont on sait qu'ils vont nous faire du mal, mais qu'on apprécie plus que tous les autres ! y doit y avoir un peu de bonheur dans la douleur ...

    En tout cas sacrée rando il me semble !

    Pour moi, pas plus d'1/2 heure par jour : y'en a qu'ont un métier dans la vie ;-)
    Et avec toutes les retraites qu'on a à payer, tu vas t'y remettre aussi, sinon je vais venir moi-même te chercher :-)

    Bises
    Bru

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  3. @Maminou :
    y a des choses incroyables en Patagonie, mais y a pas de complexe à avoir avec nos Alpes, c'est loin d'être ridicule ...
    biz

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  4. @Burns :
    mon indigestion ?!? Désolé encore une fois je ne puis te suivre, garçon. Sois plus clair, Rrrémy !

    Mais oui, belle rando, le rek absolu à faire en Patagonie.

    Et si t'allais à pied au Bricorama pour acheter tes placos, pour compenser ta vie sédentaire de travailleur ? ce serait pas une bonne idée ça ?

    La retraite française, élue pire placement du siècle ! Je cherche des investissements de substitution, comme le plaisir, qui est pas mal rentable, depuis toujours d'ailleurs ...

    Bécot, vilain !
    Nico

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  5. LA fin du monde ?... le Cap Horn !! Dis moi pas qu' c'est pas vrai?! A moins que ce soit Ushuaia ! Remarque quand on s'appelle Nicolas, obligé d'y passer.
    ça risque d'être aussi passionnant que tes deux derniers posts que je viens de lire d'une traite. J'attends avec imaptience...

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  6. Salut Nico,

    Merci pour ces photos et ces recits passionants, grace a toi j'ai un apercu de Torre del Paine et Iguazu, etapes de que je n'avais pas fait... ca rappelle de bons souvenirs.
    Next étape pour toi si je ne me trompe Nouvelle Zelande, petit conseil, essaye plutot le stop que les plans bus, la aussi tu verras un regal pour les yeux ces paysages si magnifiques!
    Cuidate chico y sigue disfrutandolo al maximo

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  7. @Jérémie :
    C´est vrai que la fin du monde, c´est le Cap Horn, mais pas trop facile à atteindre. Non je me suis contenté de suivre l´autre Nico, le célèbre, mais c´était déjà pas mal !
    merci & @ +

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  8. @Anne-Constance :
    c´est le pb en Argentine et Chili, il faut faire des choix, mais au moins on est obligés de revenir ... là tout de suite c´est líle de Pâques, et tr`s bientôt la NZ : mieux que le stop, je loue un van avec un pote espagnol, je vais pouvoir pratiquer encore un peu mon espagnol, `a défaut de l´avoir appris sérieusement.
    Siguo disfrutandolo ? Claro que si !!

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