Je suis reparti en Argentine ! Bientôt le nouveau blog ...
__________________ENCORE ET ENCORE DES NOUVELLES VIDEOS ICI !! _______________Tour en moto à Can Pho, Prière des moines bouddhistes ...

vendredi 2 octobre 2009

Adios Peru, hola Bolivia ... el lago Titicaca, wouaaaah !!

Je quitte Cuzco au petit matin, l’hôtel est privé d’électricité et d’eau. Avant d’aborder 6 heures de bus, je suis RA-VI de ne pas pouvoir me rafraîchir un minimum. Pour une fois je prends un bus de jour, le paysage est réputé pour être magnifique. La destination : Puno, le lac Titicaca … et la fin du Pérou.

De jour, inutile de prendre un bus sécurisé et cher, un bus au confort moyen, mixant voyageurs et locaux, est bien suffisant. Celui-là est plein d’étudiants ingénieurs en agronomie se rendant à une conférence à Puno. Je suis rapidement doté de ma petite cour d’étudiantes rivalisant de sourires, voulant savoir qui je suis, d’où je viens, quel âge j’ai, où je vais, pourquoi je voyage seul … Les contacts sincères et sympas n’ont pas été très nombreux au Pérou, j’apprécie à sa juste valeur.

Le voyage est à la hauteur de mon attente, à travers l’Altiplano péruvien : immenses plaines jaunes, délimitées par des montagnes rocheuses et majestueuses, coiffées de glaciers brillant au soleil. Ici et là des baraquements, des vaches ou des lamas broutant dans l’immensité, des flamands roses au bord d’une rivière.




Je surprends toujours quelques passagers à vouloir prendre des photos malgré les secousses du bus et les vitres sales, ou je les refroidis tous en ouvrant la fenêtre pour réussir enfin une photo nette. Le bus traverse la ville de Juliaca, assez sinistre pour faire un bon sujet de photo, avec son chemin de fer au milieu de tout, sur lequel marchent des gens, façon Far West.

Toujours bien encadré par mon harem d'étudiantes, devant, à droite et derrière, le voyage se poursuit bien quand l’Altiplano découvre enfin une tâche bleue au loin, qui grandit rapidement : le lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde, à 3800 mètres d’altitude. Là encore une part de vieux rêves revient : on a appris ce nom tout petit, on a difficilement étouffé un rire en entendant le nom, et on s’est demandé comment un lac si grand pouvait être si haut en altitude.

Et il est enfin là, devant moi, gigantesque mais laissant quand même voir l’autre rive, d’un bleu parfait mis en valeur par le ciel limpide, faisant le lien entre Pérou et Bolivie, délimité tout au bout par la majestueuse Cordillère et ses sommets immenses. Eblouissant. Les péruviens dans le bus ne paraissent pas moins impressionnés que moi.
Lieu mythique n°2 atteint.




On arrive à Puno, je dis chau à Nirvana avec qui j’ai discuté tout le trajet, je négocie avantageusement un hôtel dans le centre. Rapidement je trouve une bonne agence pour programmer un tour dans les îles péruviennes du lac le lendemain. Ces îles sont assez démunies et proposent uniquement des hébergements chez l’habitant, et cette agence a le mérite de reverser une bonne part du prix aux familles, je ne cherche donc pas à négocier et paie consciemment un prix supérieur aux autres agences, mais avec le sourire.
Une fois le billet de bus du surlendemain acheté (je trace, je trace !), je croise Cyril dans la rue, jeune voyageur toulousain brièvement rencontré à Huacachina au Pérou. Il alterne voyage et longues périodes de volontariat dans différents pays.
( Coïncidences 12 points ; San Marin 1 point ; Vatican 0 point )

On avale un copieux dîner dans un chinois, et on fait un rapide tour en ville. Bien qu’elle n’offre rien à voir, une Plaza de Armas même pas belle, j’aime la sensation que donne cette ville, forcément influencée par le lac et la pêche, brûlée par le soleil toute la journée et glaciale dès la nuit tombée (3800 mètres d’altitude !).

Lever tôt, j’attends le bus qui passe me prendre, déjà rempli de beaucoup d’autres touristes dont Cyril, qui a finalement préféré la facilité des agences à la précarité des bateaux de pêche. On saute dans le bateau, et on comprend rapidement la tonalité de ce tour organisé : vous êtes des touristes-gringos, on va vous considérer comme tel pendant deux jours ! Monte d’abord un musicien qui nous gratifie de standards occidentaux à la sauce péruvienne (comme dans le métro parisien !). Allez voilà ta pièce, arrête de jouer par pitié. Ensuite notre guide nous fait répéter quelques mots en quechua, pour pouvoir être poli avec les indigènes que l‘on va rencontrer : « Allimanchu, ualicki ! Encore une fois, c’est bieeeen. ». Nous prenons tous le parti d’en rire, de le prendre au second degré (alors que c’est du premier degré !), nous étions tous plus ou moins prévenus.

Direction Los Uros, étonnantes îles flottantes faites de totora (roseau)  à 30 minutes de la côte. C’est insolite, remarquable … jusqu’à ce que l’on accoste, accueilli par les femmes indiennes aux tenues multicolores, et que l’on découvre la machinerie touristique mise en place pour nous faire acheter leur production artisanale. C’est très rôdé, toutes les mini-îles autour de nous ont la même organisation pour accueillir un bateau touristique. Allez on prend encore ça avec le sourire, on s’amuse à marcher sur le sol souple, on écoute les explications qui restent véridiques et intéressantes, et on décline gentiment les objets qu’on nous tend. Dommage, il y doit y avoir une vraie vie, avec école et tout le reste, juste un peu plus loin.




C’est reparti pour 3 heures de bateau vers l’île d’Amantani, une des plus authentiques et préservées, où l’on va passer une nuit chez l’habitant. Navigation agréable sur le lac, connaissance avec les autres touristes (je n’aime pas me définir par ce mot, mais là il faut bien …), français, francophones, et autres européens.

Avant d’arriver à l’île, le guide nous donne une feuille pleine d’expressions traduites de l’anglais à l’espagnol au quechua à l’aymari. C’est reparti pour une séance bêbête et puérile de répétitions. Le guide nous dit que les habitants parlent peu l’espagnol, à part quelques jeunes, et que chez eux il faudra donc se débrouiller en quechua. Ce qui se révèlera rigoureusement faux, heureusement.

Nous arrivons au petit port d’Amantani, où nous attendent de nombreuses femmes en tenue traditionnelle, robe noire et chemisier blanc brodé de couleurs vives. Le protocole est bien en place pour nous accueillir, on devine qu’elles s’y prêtent tous les jours pendant plusieurs mois.

Tout le groupe est réparti dans les familles, je me retrouve avec Cyril, emmenés par Vanessa une jeune fille peu bavarde dans la maison de sa famille. Le village est à flanc de montagne, il faut du souffle pour arpenter le mignon petit chemin qui sert de rue principale, et arriver jusqu’à la maison. Nous ne tombons pas très bien, l’accueil est sommaire, la discussion minimale. Apparemment nous profiterons juste du lit et du couvert, sans réelle immersion dans leur culture, pourtant authentique et préservée. Il y a juste une petite fille de 2 ans à peine qui répète frénétiquement « Hola !» pour qu'on lui réponde.

Vanessa remet sa tenue traditionnelle à chaque fois qu’elle doit nous emmener à un rendez-vous programmé dans le tour. C’est vraiment la tradition ou juste pour faire plaisir aux touristes ?
Chacun converge de sa famille respective jusqu’au terrain de basket municipal, pour démarrer une belle mais fatigante balade vers le sommet de l’île, sur un beau chemin de pierre. Tout le long des femmes du village nous proposent de l’artisanat ou des boissons, mais sans insistance.

Au sommet le spectacle est soufflant, on peut voir à 360 °, aussi bien côté péruvien que bolivien, notamment la cordillère qui se détache au loin. On voit parfaitement les sommets enneigés alors qu’ils sont probablement à 100 kilomètres, ils contrastent magnifiquement avec l’eau bleue et les côtes brunes.
Nous profitons d’un beau coucher de soleil, malgré les petites filles qui veulent nous vendre agressivement leurs bracelets, et malgré le froid saisissant qui s’empare de l’île. Au sommet nous sommes à 4000 mètres.




Nous retrouvons Vanessa qui nous ramène à la maison (impossible de la retrouver sans elle), et sommes priés de nous reposer gentiment dans la chambre avant d’être appelés au dîner, enfin égayé par une petite fille de 6 ans, ravie de nous tenir le crachoir et de rigoler.

Et à 20 heures, le summum touristique du tour se met en place : nous sommes habillés de tenues péruviennes, poncho et bonnet colorés, et emmenés à la salle des fêtes municipale, digne de nos vieilles salles de la France profonde, pour « faire la fête » (dixit le guide). Nous retrouvons tous les touristes déguisés et hilares, toujours dans le second degré. Les filles sont étouffées dans leurs tenues, tels des corsets d’un autre âge.




La musique démarre, nous sommes prestement invités à danser par les jeunes locaux. Une danse, comment dire ... répétitive : on se tient les deux mains et en avant, en arrière, en avant, en arrière … Passionnant, d’autant plus que la musique est aussi répétitive, et que la jeune fille qui m’a invité n’est pas très souriante, sûrement lassée de « faire la fête » tous les soirs pendant 3 mois, de 20h à 21h, selon un rituel immuable.

Entre deux danses on file se rasseoir le long du mur pour essayer de finir sa bière, mais la musique reprend vite, quasiment identique, et la même fille m’invite à nouveau, toujours avant les autres, une fois, deux fois, trois fois. A chaque fois je me retrouve seul avec elle sur la piste immense, pendant 30 longues secondes, à se remuer les bras d’avant en arrière. Je le prends avec le sourire et cherche le regard bienveillant des copains, qui sont morts de rire. Second degré, ne pas oublier, second degré.

J’ai une touche ou quoi ? Non en fait Cyril me fera remarquer que cette fille, c’est Vanessa, notre hôte, et qu’il a refusé la seconde danse avec elle, la poussant ainsi à m’user sans alternance (et sans sourire non plus). Mea culpa, mais il y a au moins quatre filles qui ont le même visage, et comme je n’ai jamais été très physionomiste …

On obtient quelques minutes de répit avec une danse traditionnelle des locaux, et cet intense moment d’authenticité se termine enfin à 21h. Vanessa nous ramène à la maison dans la nuit, toujours aussi peu bavarde, en suivant des petits chemins de terre, traversant des jardins et contournant des maisons souvent sombres faute d’électricité, guidés par nos lampes frontales et nos oreilles chauffées par le bonnet péruvien.

Une bonne nuit sous 4 couvertures, et nous nous levons à 5 heures pour observer le lever de soleil, d’un orange incandescent qui inonde le lac. Petit déjeuner rapide et toujours très silencieux dans la cuisine au sol de terre, deux adolescents de la maison partent au collège à travers les chemins de terre, et Vanessa nous emmène au port, pour un dernier petit protocole d’adieu. Le guide nous explique que tout était parfait, hein oui que tout était parfait ?, et qu’il faut dire merci et au revoir aux gentilles dames bien habillées.

Serrage-de-main-adios-gracias en ligne, façon équipes de foot avant un match, et nous remontons dans le bateau pour une heure de navigation tranquille, contrastée par le soleil déjà brûlant et le vent froid, vers Taquile, troisième et dernière île de ce petit périple sur le lac.

Le gentil guide, qui nous explique toujours tout (et comment on fait pipi ? il a oublié de le dire ça, pfffff ), nous prévient que cette île est un peu plus touristique et que pour chaque photo d’un enfant nous devrons nous acquitter d’1 sol. Ça je n’aime pas beaucoup, une photo payée n’a pas de saveur.

Nous accostons, l’île est splendide. Un air évident de Méditerranée, de Croatie, avec sa végétation jaunie et variée, son petit chemin de pierre qui nous emmène vers le centre du village au sommet, toujours éblouis par la beauté bleue intense du lac. Nous croisons un petit garçon à l’air débonnaire, la démarche amusante, cartable sur le dos, qui va à l’école. Encore un qui ne connaît pas sa chance et est (trop) habitué à ce décor splendide.
Un peu essoufflés nous arrivons sur la place principale, assez hétérogène entre vieux bâtiments, petite église et centre municipal moderne. Des hommes jeunes en tenue traditionnelle sont en train de tricoter, assis sur le muret, dos au lac. Apparemment ce n’est pas pour nous faire plaisir, c’est vraiment leur tradition. Ils portent aussi un long bonnet, qui tombe à droite ou à gauche, selon qu’ils sont mariés ou célibataires, et qu’ils vivent une aventure ou pas.




Nous avons une heure libre avant le déjeuner (aaah les tours organisés et la fantastique liberté qu’ils nous donnent …), Cyril et moi nous éloignons de la place pour arpenter le beau chemin en pierre qui traverse le village, assez étendu. Nous croisons un collège, puis un lycée, il sont tous en récréation ou en cours de sport. Cyril s’est renseigné et sait qu’ils n’apprennent pas grand-chose à l’école, que les maîtres sont eux-mêmes très limités en écriture ou en mathématiques, une bonne occasion pour lui de trouver du volontariat.

Un petit garçon en uniforme voit mon appareil photo et s’arrête à quelques mètres, espérant et regardant du coin de l’œil si je le photographie pour demander une pièce que je n’aurais pas le droit de refuser. J’essaie de feinter, fais mine de ne pas m’intéresser à lui … amusant jeu de faux-semblants entre lui et moi pendant deux minutes, mais Cyril m’avertit que le garçon m’a à l’œil. Donner 1 sol ne n’aurait pas ruiné, loin de là, mais je ne paie jamais une photo, je préfère autant m'en priver, question de principe et de plaisir préservé.

Direction un petit restaurant en empruntant les beaux chemins de pierre à travers l’île. Partout où je peux, je cueille de la muñia, la menthe andine, et me dope olfactivement. On a le droit à la fameuse truite grillée, typique du lac, et le guide nous gratifie de ses talents musicaux, charango et flûte de pan en même temps, en kitchisant des standards internationaux. Nous descendons les presque 600 marches vers le deuxième port, et repartons pour 3 heures de navigation lente vers Puno, sur l’eau bleue et sous le soleil brûlant, mes brindilles de muñia sous le nez.

Je passe une petite soirée tranquille dans l’hôtel, le matin je partage par chance un taxi avec une gentille gérante d’agence de tourisme pour aller au terminal et épuiser jusqu'à mon dernier sol. Je prends un bus pour Copacabana, en Bolivie, et quitter ainsi le Pérou après plus de 6 semaines. Je n’ai aucun regret, ce pays ne m’a pas donné de bonnes vibrations : peu de chaleur dans les rapports avec les péruviens, voire même une certaine froideur, beaucoup de mensonges et d’arnaques, de discussions très intéressées. Il y a eu de nombreuses exceptions bien sûr, quelques belles rencontres brèves ou pas, mais dans l’ensemble mon appréciation du pays est claire, et partagée par de nombreux voyageurs (pas tous, certains ont dû avoir plus de chance dans leurs rencontres) : le pays est magnifique, les gens beaucoup moins. C’est dit, c’est forcément subjectif, c’est assumé.

------------------------------------Frontière péruvio-bolivienne------------------------------------------

J’entre enfin en Bolivie, dont j’ai entendu tant de bien, après une simple formalité à la frontière. Décidément les passages de frontière sont jusqu’ici très zen, plus que dans d’autres pays du monde pourtant plus riches et stables, comme la France.
Le bus nous lâche à Copacabana, toute petite ville largement dédiée au tourisme du lac, car elle a aussi ses îles à défendre, la Isla del Sol et la Isla de la Luna . Il fait toujours chaud et beau, la rue principale qui descend de la cathédrale au port est remplie de restaurants, hôtels, boutiques de souvenir et agences de tourisme.

Au bout d’à peine une heure en Bolivie, je sens une différence flagrante avec le Pérou : les commerçants sont polis, souriants, prêts à parler. Est-ce l’ambiance particulière d’une station balnéaire (balnéaire sans se baigner, l’eau est à 9°C) ? A voir les jours suivants, mais c’est déjà très agréable, je sens de bonnes vibrations, qui confirment les échos reçus.

Je dépose mon sac dans un hôtel et pars avec le minimum pour le bateau de 13h30 vers la Isla del Sol, cette fois-ci aucun tour organisé, on peut se contenter d’acheter le ticket pour la traversée et se débrouiller librement sur l’île. Les prix sont très bas (10 Bs donc 1 € pour 1h30 !), mais le bateau très rustique et vieillot, ça ne rassure pas trop.

Je retrouve Cyril dans le même bateau, sans avoir besoin de se concerter, alors qu’on s’était quitté au Pérou le matin-même. Lui part faire du camping sur l’île, sûrement très sympa mais courageux vu les températures glaciales la nuit. La traversée est belle mais froide, malgré le soleil qui brûle. Ici la température est toujours très ambiguë : très chaud la journée mais froid dès qu’un petit vent pointe son nez, et très froid la nuit.

Je fais connaissance avec Ana, de Rio de Janeiro, qui voyage seule et très vite (4 pays en 1 mois !). Une fois montées les innombrables marches jusqu’au sommet de Yumani, nous choisissons un petit hôtel aux chambres très rustiques mais avec une vue spectaculaire sur le lac et l’autre côté de l’île. Nous partons rapidement marcher vers un autre sommet de l’île pour attendre le coucher de soleil, mais la marche est vite interrompue par un spectacle inattendu et triste : un hôtel est en feu, son toit du moins, les flammes grandissent à vue d’œil, mangent rapidement une grande partie du toit (en chaume …). Malgré l’enfer des flammes, cinq personnes sont sur le toit du restaurant pour essayer de le sauver, en dépouillant rapidement le toit, au milieu de la fumée qui doit les asphyxier. Ils ont très peu d’eau pour éteindre, et j’imagine aucune assurance, nous sommes en Bolivie … Finalement ils parviennent à arrêter l’incendie et à sauver le restaurant au bout d’une heure.

Donc pas de coucher de soleil, enfin d'une terrasse moins bien placée. Un peu plus tard, on enfile deux polaires et un bonnet péruvien, juste pour faire 300 mètres, et on se fait un petit resto péruvien qui me fait presque penser à un savoyard, par son ambiance tamisée et chaude qui contraste avec le froid glacial à l’extérieur.




Nous rentrons tranquillement à l’hôtel par le petit chemin sur la crête, et là je RÉ-A-LISE : je suis sur une île au milieu du lac mythique Titicaca, à 4000 mètres d’altitude, et je marche peinard sur la crête, en pleine nuit, d’un petit resto à mon hôtel rustique. Dans un voyage comme celui-là, où je vois des choses superbes au moins une fois par semaine, c’est important de réaliser à quel point tout cela est beau et hors normes. On n’est jamais blasé, on profite de tout, mais on ne réalise pas toujours autant qu’il faudrait. Ce sont les commentaires laissés sur mon blog (encore merci à ceux qui en laissent, ne serait-ce qu’un) qui me montrent le décalage entre ma perception, et la tienne cher bloglecteur, qui ne partage pas ça que par le texte et les photos (ce qui est finalement peu).

RÉ-A-LISE !! c’est le mot d’ordre chaque jour, pour en profiter, avant que ce voyage se termine et que je me dise « Ah c’était grandiose et je ne m’en rendais compte qu’à moitié » (ce jour arrivera, plus vite que je ne le crois, même s’il est encore lointain).

La nuit est froide dans ma chambre de 2 mètres sur 1,5, mais avec la fenêtre qui donne sur le lac. Lever à 6 heures pour voir le lever de soleil, malheureusement caché par les nuages. Bon ben on va se recoucher alors !
Re-lever 2 heures plus tard, et déjeuner au paradis, sur une terrasse baignée de soleil, toujours sur la crête, face au lac, avec Ana, une israëlienne et un australien.

Ana repart par le bateau du matin, pressée d’enchaîner vers La Paz. Je reste pour faire le trek jusqu’au nord de l’île, plus sauvage. N’ayant pas trop d’idée sur le temps nécessaire pour faire tout le tour et revenir Yumani, je pars sur un gros rythme, et profite d’un superbe trek de 5 heures, presque sans arrêt, presque toujours seul sur les chemins. D’abord le chemin sur la côte ouest, aride, sauvage, désert, sur la crête. J’ai l’impression d’être SEUL sur l’île. Courte pause à l’extrémité nord, quelques photos, et je repars par la côte est, cette fois-ci en contrebas, à travers les petits villages paradisiaques, les longues plages blanches et désertes (sauf les cochons la tête dans le sable). Je rencontre quand même quelques locaux en chemin, travaillant aux champs ou à construire un baraquement, lavant le linge dans une rivière, une petite fille allant à l’école … Cette île, surtout sa partie authentique sans hôtels, est un PARADIS.




J’arrive largement à l’avance à Yumani, le temps de m’asseoir tranquille sur une terrasse surplombant le port et avec vue sur la Cordillère au loin, pour m’enfiler un almuerzo.
Quelques centaines de marches de descente, en suivant un tout petit garçon d’à peine 4 ans qui mène ses ânes, un bidon d’essence dans une main et un nounours dans l’autre, l'image est belle.

Je reprends le bateau sous le soleil brûlant, arrive au port de Copacabana, prends possession de ma chambre dans l’hôtel qui avait gardé mon sac et … tiens, j’avais mis mon pantalon dans mon sac ce matin, pour mieux trekker en short, et il n'est plus là ! Comme c’est amusant, c’était mon seul pantalon ! Après de gros efforts pour réussir à joindre l’hôtel sur l’île (et m’expliquer en espagnol au téléphone !), ils ne l’ont pas retrouvé. Mon cher pantatalon doit m’attendre au bord d’un chemin désert, sur la crête de l’île. Maintenant je suis à Copacabana, à 3800 mètres d’altitude, en pleine nuit … en short. L’air fin.

Il faudra attendre La Paz pour en acheter un « pas trop local » et à mon goût, en attendant un bon péruvien à rayures fera l’affaire. Je me couche crevé. Le lendemain midi je reprends le bus pour malheureusement quitter les bords du lac et (heureusement ou malheureusement ? on verra) rejoindre la capitale bolivienne, La Paz.

Ça y est amigo, maintenant je réalise à 100 %.

Chau amigo !
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30 commentaires:

  1. Salut Nico,

    J'y crois pas ! T'es parti à l'aventure ?? Au vu des superbes photos et des lieux que tu as visités, tu dois en avoir pris plein les yeux ! Sur les traces du "Che" peut-être ? Profite bien et à bientôt.

    Julien Macret

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  2. Merci Nico pour cette belle page, bon voyage dans ce nouveau pays ! biz Vianney

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  3. @Julien :
    j'en prends plein les yeux plusieurs fois par semaine en fait, je dois juste essayer de m'en rendre compte et de profiter à 100%.
    Merci & à +

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  4. @Vianney :
    Malheureusement la Bolivie va être très courte, dans quelques jours je serai déjà en Argentine. Si j'avais su j'aurai pris bcp moins de temps au Pérou
    merci & @ +

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  5. Je les sens bien les vibrations moi aussi... Toujours aussi puissant, le verbe dynamique, la syntaxe haletante, le vocabulaire riche et la grammaire impeccable... Bravo M'sieur Nico !
    François S. (qui ne comprend pas très bien tous les messages que tu as laissé... peut-être le syndrôme péruvien !)

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  6. @François :
    soit je me suis trompé et tu n'es pas l'auteur des petites blagues (relis les commentaires sur Arequipa et Cuzco), soit tu essaies de me perdre. Difficile de savoir ... mais ravi de te voir à nouveau commenter mon blog.
    Et merci pour le compliment !
    Pour ce qui est des droits d'auteur, je réfléchis moi-même à ce que je pourrai faire ce ce blog après. Si je te dis oui, ce sera peut-être à la condition que j'en sois ... je réfléchis !
    merci & @ +

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  7. Salut,
    Merci d'avoir répondu à mon précédent commentaire. On ne se connaît pas, je suis juste une visiteuse de passage.
    J'apprécie beaucoup tes récits. Je prépare à peu près la même chose pour dans quelques mois, ça m'aide à réfréner mon impatience !

    Merci beaucoup
    Eva (toujours du 75).

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  8. Bonjour Nico, encore plein de belles choses à voir et à découvrir. Cours de danse en plus et succès assuré, les copains riaient bien et moi aussi j'imaginais la scène! Ton déguisement était parfait, bonne photo.
    A bientôt

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  9. heureusement il y a google maps pour suivre ta descente vers le sud et tes photos illustrent bien ton blog ; même si c'est pas toujours évident de rapprocher les photos du texte. Mais ça fait quand même réver !!

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  10. c'est sûre que lorsque tu es dans ta routine, ce voyage a l'air juste exceptionnel même si je trouve dommage que tu n'es pas pu rencontrer des gens vraiment cool au Pérou... à plus Mélina

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  11. @Eva :
    Bon courage pour les préparatifs, et donne moi ton blog si tu en fais un. Malheureusement le mien donne peu d´infos pratiques, à part la compo du sac à dos, mais il y en a d´autres ...
    Patience et bonne lecture !

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  12. @Maminou :
    Ça reste un bon souvenir, mais on avait pas l´air fins ...
    biz

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  13. @Gabriel :
    si j´ai le temps j´ajouterai Google Maps, mais c´est pas gagné ...
    merci !

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  14. @Mélina :
    j´en ai rencontrés, mais pas assez, en 7 semaines. Et je suis bien obligé de comparer avec l´Equateur et la Bolivie, et là y a pas photo !
    biz

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  15. Bel article, jolies photos Nicolas ! Je me vois bien sous ce soleil brulant fouetté par le vent froid sur le lac mythique Titicaca... CARPE DIEM...
    Ici à Estreux ce matin, il pluvine... L'automne est là, c'est parti. Notre poêle à bois brûle gentiment...
    Merci de prendre le temps de répondre à chaque commentaire et à la prochaine pour d'autres récits...

    Philippe Bourgain du 59

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  16. nicolas bruneval4 octobre 2009 à 15:11

    Tjs aussi bien ce voyage!! Encore! Encore!!

    T'as bien une photo dece pantalon rayé non?

    Bisous

    nico

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  17. @Philippe :
    Quelle assiduité dans les commentaires, merci ! certains de mes amis les plus proches pourraient en prendre de la graine ... ;-)
    Justement il y a 2 jours je pensais à l´automne qui arrive en France, je suis bien content de ne pas y être !
    Question froid, je vais être servi, j´entre dans le Salar de Uyuni et je vais avoir des températures largement négatives.
    Encore merci & à +

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  18. @Nico :
    non pas de photos, depuis que j´en ai acheté un super, le péruvien est roulé au fond du sac ! bon il est pas si laid, ñais j´ai pas l´habitude de porter ce genre de trucs flottants, Ça fait bizarre.
    et toi, tu tés acheté une kalashnikov pour aller en classe ?
    ciao

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  19. Cq y est je comprends mieux l'histoire du pantalon disparu !!! Nous on fait un autre voyage, celui d'un bref retour aux racines natales! Mon dieu.... que j'aimerai suivre rien qu'un seul de tes treks!!!

    Petite proposition : et si tu nous faisais une petite vidéo a ton prochain lieu mythique ou autre endroit ? tu as bien une fonction vidéo sur ton appareil photo non?? Succès assuré j'en suis sûr !
    A bientôt

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  20. @Romain : j´en ai déjà des vidéos, mais je dois les modifier, les charger .. pas trouvé le temps !
    un jour ...

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  21. Amusant de se dire que ces locaux que tu envies sur le fait d'habiter des lieux si majestueux t'enviraient sûrement s'ils venaient visiter l'Europe... ou alors vivent-ils satisfaits de leur condition + précaire (j'imagine qu'elle l'est en cas, en vraie victime assumée de la société de conso)

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  22. merci Nicolas, c'est passionnant, de retour à la maison j'ai ouvert mon atlas, c'est plus facile; Je ne loupe pas un passage !
    Bonne route

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  23. Moi aussi je me suis marré à la lecture de la scène de la danse avec vanessa!! textes et photos superbes encore une fois.
    Continue de bien profiter; ici il commence à faire froid et il pleut, alors que les belles journées n'étaient pas si loin.

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  24. Salut mon gros lama tout doux!! C'est Héloïse!
    J'ai vu les photos des maisons en paille et le lac titicaca et la neige sur les montagnes. C'est très très beau. Au revoir mon dauphin tout mouillé gros bisous

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  25. Salut Nico, c'est Emilie! Tes photos sont très belles je les ai regardées chez Maminou. Est-ce que tu es encore en Bolivie? C'est un beau pays.
    Grosses bises

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  26. @Fred : je me suis posé la même question, on idéalise toujours un peu la vie des autres en ne voyant que les avantages, mais quand même, ce chemin pour aller à l´école ...
    Et il y avait un cybercafé dans le village, comme quoi ! Avec une connexion horrible, certes

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  27. @Christiane :
    comme me l´a suggéré Gabriel, il faudrait que j´ajoute une carte, mais vriament pas le temps
    Merci !

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  28. @Jérémie :
    ben ici il fait crevant de chaud, sauf dans le désert la nuit. Et on arrive en été !!
    Merci

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  29. @Héloïse :
    salut mon petit alpaca plein de laine !
    Oui c´était vraiment beau, mais pas autant que ce que j´ai vu hier (ce sera le 2e message).
    Gros bisous et à très très bientôt ...

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  30. @Emilie :
    il est sacrément beau ce lac Titicaca, hein oui ?
    J´ai quitté la Bolivie hier, je suis au Chili pour 3 jours, et après l´Argentine. Et peut-être que si tu te concentres très fort, ma carte va arriver ...
    gros bisous

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